Beaucoup d’encre a coulé sur le thème de la maternité, que dire de plus encore aujourd’hui ? Bon nombre de questions de futures mères trouvent leur réponse dans les manuels, les guides, les modes d’emploi, les vidéos sur le web, ou auprès des médecins et des proches. Mais que dit la Bible sur le privilège d’être mère ? Que nous enseigne-t-elle sur la joie de porter et de donner la vie ?

« La femme, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. » Jean 16 verset 21

Il n’y a qu’une mère pour comprendre ce qu’est ce sentiment, ce mystère de l’enfantement, de pouvoir donner la vie à un être humain, quoiqu’elle-même soit finalement incapable de saisir toute la portée de cet événement, avant et encore après l’arrivée de l’enfant. Il est bien connu qu’à l’approche du moment tant attendu de l’accouchement, l’inquiétude, le stress, ou l’angoisse prend la place, voire toute la place. Surtout lorsqu’elle attend son premier enfant, la femme traverse un océan de sentiments, de sensations, d’émotions, parfois mitigés entre l’anxiété et l’impatience. L’impatience parce que durant neuf mois et en particulier les derniers, elle a cessé de vivre seule pour elle-même. Elle est devenue deux, elle a dû s’accommoder d’un second être à part entière faisant pleinement partie d’elle, chose tout à fait troublante. Cela ne semble pas naturel au début. Et puis à la longue, elle s’habitue, elle dort, mange, bouge et vit pour deux. Elle ne fait plus rien sans penser à cet être qui vit en elle puisqu’elle respire pour lui. Mais elle ne peut le voir ni le toucher, cela peut sembler frustrant. Alors vite ! À quand enfin le son de sa petite voix percera-t-il le silence, à quand le toucher de ses doigts minuscules, à quand son regard plongé dans celui de sa mère, à quand sa chaleur endormie sur le sein maternel ?

Cette étroite et intime promiscuité durant ces longs mois apprend à la future mère le mystère de la patience et de l’abnégation. Ce sont là les deux grandes leçons qu’elle aura à apprendre avec amour durant toute une vie. L’oubli de soi pour la vie de l’autre est sans doute la plus grande leçon de choses que l’on découvre à travers la maternité, avant la naissance, après la naissance, tout au long de la vie de l’enfant et jusqu’à sa mort. C’est la grande leçon que Dieu enseigne aux mères, et c’est finalement le témoignage de Jésus qui a donné sa vie entière sans condition, sans retenue, pour que nous ayons la vie et que nous l’ayons en abondance. Le privilège d’être mère nous enseigne les leçons que nous pourrions difficilement apprendre autrement qu’à travers la maternité. C’est comme une sorte de grâce que Dieu accorde à la femme, le meilleur moyen de contribuer à la formation du caractère en vue de la vie éternelle qui l’attend, elle et l’enfant qui lui a été confié.

“Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point » Esaïe 49 verset 15

Dieu affirme ici qu’une mère n’oublie pas son enfant, qu’elle a soin de lui. Mais contrairement aux pauvres mères imparfaites que nous sommes si souvent, Lui n’abandonne jamais ses enfants, Il n’en néglige aucun. Ce qui est merveilleux c’est qu’il nous rend capables d’être comme Lui. Nous trouvons cette réalité dans le livre des Proverbes au chapitre 31 : « Paroles du roi Lemuel. Sentences par lesquelles sa mère l’instruisit. Que te dirai-je, mon fils ? Que te dirai-je, fils de mes entrailles ? Que te dirai-je, mon fils, objet de mes vœux ? (…)

Qui peut trouver une femme vertueuse ? Elle a bien plus de valeur que les perles.

Le cœur de son mari a confiance en elle, et les produits ne lui feront pas défaut. Elle lui fait du bien, et non du mal, Tous les jours de sa vie. Elle se procure de la laine et du lin, et travaille d’une main joyeuse. Elle est comme un navire marchand, elle amène son pain de loin. Elle se lève lorsqu’il est encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maison et la tâche à ses servantes. Elle pense à un champ, et elle l’acquiert; Du fruit de son travail elle plante une vigne.

Elle ceint de force ses reins, et elle affermit ses bras. Elle sent que ce qu’elle gagne est bon; Sa lampe ne s’éteint point pendant la nuit. Elle met la main à la quenouille, et ses doigts tiennent le fuseau. Elle tend la main au malheureux, elle tend la main à l’indigent. Elle ne craint pas la neige pour sa maison, car toute sa maison est vêtue de cramoisi. Elle se fait des couvertures, elle a des vêtements de fin lin et de pourpre. Son mari est considéré aux portes, lorsqu’il siège avec les anciens du pays. Elle fait des chemises, et les vend, et elle livre des ceintures au marchand. Elle est revêtue de force et de gloire, et elle se rit de l’avenir. Elle ouvre la bouche avec sagesse, et des instructions aimables sont sur sa langue. Elle veille sur ce qui se passe dans sa maison, et elle ne mange pas le pain de paresse. Ses fils se lèvent, et la disent heureuse; Son mari se lève, et lui donne des louanges : Plusieurs filles ont une conduite vertueuse; Mais toi, tu les surpasses toutes. La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine; La femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée. Récompensez-la du fruit de son travail, et qu’aux portes ses œuvres la louent. »

 

Les deux ingrédients pour le bonheur d’être maman.

C’est ici le portrait détaillé d’une femme épouse et mère selon le cœur de Dieu. C’est une mère heureuse dont le rôle est primordial au sein du foyer et que nous pouvons prendre comme modèle. Les deux ingrédients fondamentaux que nous relevons au début et à la fin de ce passage nous donnent la clé de ce bonheur. Le premier ingrédient est d’une part la pleine confiance que cette femme reçoit de son mari, d’autre part le fait qu’elle veille au bien-être de ce dernier au quotidien. Le second ingrédient est qu’elle a la crainte de Dieu.

Elle est heureuse parce qu’elle aime Dieu et travaille au bonheur des siens, mais aussi des autres, en particulier des personnes dans le besoin. Elle est une mère au sens large, elle aime d’un amour maternel ceux qui ont besoin d’elle. Elle est utile dans cette vie et plus elle travaille ainsi plus elle gagne à être une personne vertueuse, si bien que le bonheur des siens et des autres font le sien, puis son propre bonheur rejailli encore sur les autres. Voilà une spirale de joie, de bonheur, d’épanouissement et d’amour que toute mère est appelée à vivre grâce à Dieu et malgré les vicissitudes de la vie.

Marie, mère de Jésus, aima son fils jusqu’à son dernier souffle et il prit soin d’elle étant encore attaché sur la croix: Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. » Jean 19 verset 27.

Le roi David écrivit au Psaumes 131 verset 2 : « j’ai l’âme calme et tranquille, comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère ; j’ai l’âme comme un enfant sevré. »

« L’influence de la mère s’étendra jusque dans l’éternité — Le milieu où vit la mère peut être humble, mais son influence, jointe à celle du père, demeure jusque dans l’éternité. La puissance qu’elle exerce dans le bien est, après Dieu, la plus forte qui soit sur cette terre. » [(1)] Good Health, mars 1880. – {FC 231.1} Ellen G.White.

Cette dernière citation vient encourager les femmes qui n’ont pas encore goûté à la joie de la maternité, les mères qui n’ont pas encore compris le privilège de donner la vie, de la protéger et de l’aimer. Puissions-nous chères mamans et futures mamans, nous reposer entièrement sous les ailes de notre Seigneur Dieu, de notre Jésus bien aimé car tel un poussin « Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes ; » Psaumes 91 verset 4. C’est ainsi qu’Il fera pour nous, à nous aussi de faire de même pour nos enfants.

Amélie Trébeau pour Adventiste Magazine