Les premiers chapitres de la Genèse soulignent la grande valeur et la dignité de tout être humain.  Comment préserver ou retrouver une bonne image de soi?
Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance,…Genèse 1.26

 
Le récit de la Genèse insiste très fort sur la valeur de l’être humain. Le ton impersonnel précédemment utilisé « Qu’il y ait… et cela fut » ou « Que la terre produise… » devient plus personnel et passionné : « Faisons l’homme !« . Le texte ajoute même : « A l’image de Dieu« .
Dans Genèse 5.3 cette même expression est utilisée  pour caractériser le lien qui existe entre Adam et Eve  (parents) et leur fils (enfant). Qui que nous soyons, Dieu nous considère comme son enfant!

Il est surprenant de voir à quel point les gens ont difficile de reconnaître leur propre valeur. Même (ou surtout ?) dans les milieux chrétiens. Frustrations, complexes divers, sentiments de culpabilité, honte, sentiment de nullité, autodépréciation…

Laissons un instant de côté les arguments théologiques et relevons quelques éléments qui vont nous aider à réfléchir sur nous-mêmes…

 


Les éléments destructeurs (ceux qui mettent en péril l’image de soi ou la confiance en soi) 
  • La comparaison réciproque… Accepte simplement la différence. Tu ne dois pas être comme les autres. Ce qui frappe dans le récit de la création, c’est la grande diversité !
  • Se laisser enfermer dans le jugement des autres (« Tu es comme ci ou comme ça ! »). Ce n’est pas parce que quelqu’un pense ou dit que tu es sans valeur que c’est le cas.
  • Le perfectionnisme. Personne n’est parfait à tout point de vue. Bien entendu, ceci ne veut pas dire que tu dois te contenter de la médiocrité.
  • La passivité, l’immobilisme, la paresse, le refus de changer et d’aller de l’avant. Sois entreprenant ! Le grand Salomon donnait déjà ce conseil (Ecclésiaste 11.1-6)
  • Des paroles accusatrices. Malheureusement, nous avons tous tendance à émettre des propos négatifs envers les autres. Et ça laisse des traces ! Dans son sermon sur la montagne Jésus déconseille vivement d’avoir des pensées et des sentiments négatifs envers les autres  (Matthieu 5.22-25)
  • Un schéma de pensée fonctionnant au mérite. L’amour n’est pas quelque chose qui se mérite, qui se gagne (l’amour de Dieu non plus!). Bien sûr, on peut répondre à l’amour et dans cet état d’esprit, la générosité est un mot-clé important !
  • Une religion moralisatrice où l’on insiste sur ce que l’on peut ou ne peut pas faire, sur la culpabilité et la dépréciation.
  • Un esprit prompt à juger et à critiquer. Qui se place dans de telles dispositions incite les autres à penser et à juger de la même manière. C’est d’ailleurs ainsi que l’on génère une atmosphère négative et oppressante. « Ne jugez pas afin de ne pas être jugés. » – Matthieu 7.1
     

Quelques règles d’or
  •  Apprends à mieux te connaître. Prends conscience de tes capacités mais aussi de tes limites. Prends donc régulièrement le temps de réfléchir sur toi-même et sur ta vie.
  • Apprends à t’accepter. Tu ne dois pas être sans défaut pour avoir une saine image de toi. Tu peux apprendre de tes fautes et progresser.
  • Sois honnête envers toi-même. Ose regarder en face tes émotions, tes besoins, tes aspirations et tes angoisses.
  • Sois actif, entreprends, agis ! Détermine quelques objectifs (en restant réaliste) et efforce-toi de les atteindre.
  • Evite de critiquer.
  • Accepte l’idée d’être parfois confronté à des échecs. Le fait d’agir implique automatiquement que l’on peut échouer. Ce n’est cependant pas forcément un drame. « A sept reprises le juste peut tomber, et il se relève… »  –  Proverbes 24.16 Si l’on apprend de ses ‘échec’ on devient plus riche et plus sage…
  • Affirme-toi de façon positive. Apprends à dire oui ou non sans agressivité. Vis… et ne te laisse pas vivre.
  • Apprends à écouter les autres et à être compatissant envers eux.
  • Entretiens des relations positives avec les gens qui t’entourent.
  • Ne traîne pas derrière toi le poids de la culpabilité. Une des notions de base de la bible est le pardon. On ne peut pas changer le passé; agis donc aujourd’hui en pensant à demain. Ce n’est pas le sentiment de culpabilité qui nous fait avancer, mais celui de la responsabilité.
     

Pour conclure encore ceci :

N’oublions pas que le comportement que nous avons les uns envers les autres influence fortement la façon dont les gens se sentent. Les récits des Evangiles montrent à quel point Jésus était proche des gens qu’il côtoyait et les valorisait, peu importe qui ils étaient ou quelle était leur condition. En tant que chrétien, n’est-ce pas aussi ce but que nous devrions atteindre..?