Accomplissez vos œuvres à travers moi

 

 

Accomplissez vos œuvres à travers moi

Une prière d’Habacuc

 

 

Sermon par Cecilia M. Iglesias

Directrice du département Ministère des Femmes

Division Interaméricaine, Eglise Adventiste du Septième Jour.
    Edité par John M. Fowler et Carolyn Kujawa

 

 

 

 

 

Préparé à l’intention du Département du Ministère des Femmes

de la Conférence Générale


 

Sermon

« ACCOMPLISSEZ VOS OEUVRES A TRAVERS MOI »

Une prière d’Habacuc

                                                 Par Cecilia Moreno-Iglesias

                                    Edité par John Fowler et Carolyn Kujawa

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Lecture de la Bible : Habacuc 3.2

« Eternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé,
J’ai de la crainte, Eternel, devant ton œuvre,
Accomplis-la dans le cours des années!
Dans le cours des années, fais-la connaître!

Objectif :

Si la flamme de l’Esprit-Saint n’est pas entretenue dans nos cœurs et au milieu de nous, aucun ministère ne pourra s’avérer enrichissant, gratifiant ou ne portera des fruits. Le ministère par les femmes et pour les femmes n’est donc pas en reste, plus particulièrement alors que nous sommes appelées à exercer un ministère auprès d’une génération vivant à la fin des temps. Venons donc, et recherchons le rafraîchissement que seul peut nous procurer le Saint-Esprit afin que nous soyons sanctifiées et que son œuvre  de sanctification et de proclamation soient ranimés en nos cœurs.

Introduction

Notre méditation d’aujourd’hui est basée sur une espérance profonde et sur une prière anxieuse du prophète Habacuc. Le texte biblique lu (Habacuc 3.1,2) nous invite à méditer non seulement sur les moments critiques vécus par le prophète mais également sur la période pendant laquelle nous vivons, la fin des temps, un moment de préparation, un moment pour faire preuve de compassion, un moment pour nous accrocher aux promesses divines, un moment pour aspirer à un réveil et une réforme. Il est plus que jamais le moment de rechercher la puissance du Saint-Esprit. Il est temps d’entendre la voix de Dieu.

 

Considérons la vie et le ministère d’Habacuc. Il n’est pas dit grand-chose au sujet du prophète, mais à partir des prédictions qu’il fait au sujet d’un jugement imminent terrible et épouvantable, sur Judas (1.6,7) par les babyloniens(604 BC).

Le prophète fut appelé à exercer un ministère à une période où Juda, après la mort du roi Ozias qui avait apporté tant de réformes au sein de la nation, plongeait à nouveau, graduellement, dans l’apostasie, trahissant Jéhovah ainsi que la  mission divine et l’objectif qu’il avait pour la nation. A maintes reprises, un appel à la repentance fut lancé à Juda par des prophètes successifs, dont Habacuc.

Le prophète dénonça la nation pour diverses causes de turpitudes morales et de violence sociale  (2.6-8), pour l’accumulation de richesses et pour s’être enrichi par des moyens injustes (2.9-11), pour s’être fait construire des maisons et des villes au prix du sang des innocents (2.11-14), pour avoir humilié leurs voisins au lieu de leur témoigner de l’amour (2.15-17) et pour avoir choisi d’adorer des idoles (2.18,19). En fait, l’absence  de moralité et la trahison spirituelle de Juda, poussèrent Habacuc à poser à Dieu deux questions fondamentales :

   . En premier lieu, comment la méchanceté et la violence parvenaient-elles à entacher  le peuple de Dieu au point que « la loi est paralysée et le droit n’est jamais établi ? » (1.2-5)

   . En deuxième lieu, même si le peuple de Dieu était devenu prompt à prononcer des  jugements iniques, même s’il était enclin à la méchanceté et à la violence, comment Dieu pouvait-il permettre à un autre peuple, encore plus pécheur, en l’occurrence les babyloniens, de punir Juda et de les emmener en captivité (1.5-17) ?

La réponse à ces deux questions nous est donnée sous forme de trois proclamations faites par le prophète.

1.     La Promesse

La première proclamation est une promesse : Peu importe l’ampleur du péché ou de la méchanceté d’un peuple, Dieu possède quand même le moyen pouvant le sauver : « Mais le juste vivra par sa foi, » (2.4). Ce message est le pivot central de la bonne nouvelle divine en ce qui concerne le salut.

  Nous ne sommes pas sauvés du péché grâce à nos bonnes œuvres, mais grâce à la justice de Dieu. Ce message de justification par la foi seulement, est au centre de la définition de Paul quant à l’évangile. « C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu, » (Ephésiens 2.8).

 Ce message a marqué les premiers pas de la Réformation Protestante. Il a redonné l’espoir au monde, lui assurant qu’à travers la tendresse et la grâce de Dieu, tous les hommes et toutes les femmes bénéficiaient de l’espérance du salut. Ce message de justification par la foi est devenu le cri, l’appel lancé par le Mouvement Adventiste, quand à ses débuts il y a de cela 150 ans, l’Eglise entreprit de proclamer au monde l’espérance du salut par la foi en Christ seulement et insuffla la responsabilité à ceux qui avaient été sauvés, de vivre cette foi en obéissant aux commandements de  Dieu. Ainsi, nous proclamons, sans aucune crainte, le message des trois anges, qui commence par ce message à l’intention du monde : « Craignez Dieu et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et prosternez-vous devant celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources d’eaux ! » (Apocalypse 14.7).

 

2.     Le message

 

La deuxième proclamation d’Habacuc, à l’instar du message du premier ange,  parle de jugement. Le passage d’Habacuc 2.5-20 est une déclaration pleine d’audace qui annonce que toutes les nations et tous les peuples seront jugés par Dieu. Même si Babylone avait été choisie pour être la verge qui punirait Juda l’infidèle, elle ne devrait pas échapper au jugement divin quant à ses propres péchés et déviations morales.

       Personne ne peut échapper à la colère que Dieu éprouve face au péché. Si le pécheur ne se tourne pas vers Dieu par la foi pour saisir le salut qu’il lui offre, si le pécheur n’accepte pas la justice gracieusement offerte par la foi, alors il ne lui reste plus aucun espoir.  « L’Eternel est dans son saint temple, » nous affirme Habacuc, et il lance cet appel « Que toute la terre fasse silence devant lui, » (2.20). Présentons nous en silence devant Dieu. Courbons le front, ayons le cœur brisé devant le Dieu de l’univers. Il n’y a d’espérance qu’en lui seul !

 

3.     La prière

 Ceci nous amène à la troisième proclamation d’Habacuc, qui est l’une des plus magnifiques prières de la Bible, et elle est au cœur de notre étude du jour : « Eternel, j’ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte. Accomplis ton œuvre dans le cours des années, ô Eternel ! » (3.2).

 

   A)  « J’ai entendu ce que tu as annoncé ! »

    Quel est le discours entendu par Habacuc et qui l’a rempli de tant de crainte ? Il s’agit de la déclaration faite par Dieu concernant son jugement à l’encontre du mal et à l’encontre de la génération qui a délaissée Dieu et sa justice, préférant choisir le mal et la violence dans le but d’obtenir la prospérité matérielle.

   C’est le discours qui déclare que le salut ne découle pas d’une entreprise humaine, mais qu’il est le résultat d’une confiance absolue en Dieu et sa justice. C’est le discours qui nous assure que Dieu ne peut être transformé en une image en fonte, « une pierre muette », (2.18), une création humaine inerte. En fait c’est une déclaration qui proclame que Dieu est le Souverain qui règne de « Son Saint Temple, » (2.20). C’est un discours qui nous vient du Créateur du monde. C’est un discours qui invite toute la terre à la repentance et à faire silence en présence de sa sainteté et de sa gloire incomparables.

     De cette proximité avec le créateur, à partir du discours entendu, Habacuc déclare qu’une crainte s’est emparée d’eux. La crainte ou la peur est une émotion qui nous est tous familière. Nous en avons tous un jour fait l’expérience. Mais la crainte dont il est question dans le texte est une émotion plus profonde qu’un simple sentiment de crainte momentanée. Cette crainte est la crainte que l’on ressent quand nous voyons notre vie se refléter dans le miroir de la Parole de Dieu. Cette crainte aimante vers le haut notre boussole morale et nous dirige spirituellement dans la bonne direction, faisant ainsi de la crainte que nous inspire Dieu le début de la sagesse. Cette crainte nous pousse à haïr «  le mal » et à rechercher ainsi « la justice » (Proverbes 8.13).

    Peut-être craignons-nous de nous pouvoir atteindre le salut. C’est une crainte qui se produit dans l’âme alors que nous cheminons sur le sentier menant à la Canaan céleste et qui se manifeste dans les moments où nous sommes assaillis par le doute quant à la victoire finale. Habacuc pourrait nous rappeler les paroles de ce cantique très connu :
 « La route est longue et ardue, et nos pieds sanguinolents sont douloureux.
La Canaan est-elle encore loin ? La Canaan est-elle encore loin ?
Dans le désert nous languissons de plus en plus après le refuge qu’elle représente.
Est-elle loin ? La Canaan est-elle loin ? »

La distance qui nous sépare de la Canaan nous est peut-être inconnue ; mais la certitude de son existence ne l’est pas, et ceux qui craignent le Seigneur ne devraient éprouver aucune crainte face à l’inconnu ou au moment où s’accomplira cette promesse. Car nous vivons et servons par la foi.

        Alors que nous faisons face aux événements de la fin et que l’ennemi attaque de tous parts, il est plus que temps pour nous de nous agripper à notre Dieu Tout-Puissant. Il est le Dieu du ciel et de la terre. Il est notre force. C’est précisément maintenant que nous devrions maintenir une communication intime avec lui. Demandons-nous ceci : « Sommes-nous prêts à affronter les coups de l’ennemi ? Avons-nous une foi capable de nous porter pendant les temps d’épreuves qui nous guettent ? »

 

     B) « Accomplis ton œuvre »

      Comme une assurance que nous ne devons pas craindre le futur et comme garantie de la certitude que Dieu nous conduira, Habacuc plaide avec Dieu : « Accomplis ton œuvre dans le cours des années, ô Eternel. »

     Le mot « accomplis » suggère une expérience de gloire et d’accomplissement antérieure mais qui se serait perdu dans le courant de l’histoire. Juda était responsable de cette perte, mais néanmoins, le prophète plaide et prie pour que Dieu manifeste à nouveau sa gloire et ses desseins au sein de son peuple. L’expression  « dans le cours des années » laisse entendre qu’Habacuc était conscient qu’il était peu aisé de maintenir animée la flamme de la spiritualité dans le train-train de la vie quotidienne. C’est chose facile que d’être un chrétien zélé périodiquement, quand il y a une semaine de réveil spirituel ou quand nous entendons un sermon percutant. Mais cela s’avère plus difficile de rester agrippée à Jésus, jour après jour, dans la monotonie de la vie quotidienne, quand parfois les ressources font défaut ou que nous devrions faire face aux difficultés.

          Ainsi donc, Habacuc prie pour que le Seigneur maintienne un esprit de réveil en chaque cœur et au sein de la communauté dans son ensemble, aussi longtemps que durera le monde et que ce temps durera jusque dans l’éternité quand Dieu établira son royaume pour toujours. Mais cette expérience  de réveil est une connexion continuelle et joyeuse avec Dieu jour après jour, car aujourd’hui « voici le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut » (2 Corinthiens 6.2). Ni ce qui a été accompli aujourd’hui, ou ce que l’on anticipe pour le lendemain  ne feront l’affaire.

               C’est la raison pour laquelle, le réveil est essentiel dans notre expérience spirituelle d’aujourd’hui. Le mot « accomplis » trouve son origine dans le mot hébreux chayah qui veut dire : vivre, ranimer, se soucier de, revenir à ou récupérer. Quel message veut transmettre Habacuc à travers cette prière, « Accomplis ton œuvre dans le cours des années » ?

      Pour commencer, un réveil au sein du peuple de Dieu ne peut avoir lieu grâce à un effort humain. La personne la plus intelligente, le prédicateur le plus éloquent ou les efforts les plus sublimes, les plus nobles que pourraient accomplir les gens, tout cela ne peut produire un réveil. C’est l’œuvre qui se produit parmi le peuple de Dieu quand son Esprit se manifeste parmi eux pour diriger leurs pas vers lui. Le réveil prend donc sa racine en Dieu ; sa Parole, son Esprit, sa Mission de rédemption et sa Grâce. Sans Lui et sans sa Parole, il ne peut donc pas y avoir de réveil.

      « Seigneur, accomplis ton œuvre en nous. » Le prophète est presqu’en train de supplier Dieu et il l’interpelle. Sans l’initiative divine pour mettre en branle un réveil, nous sommes complètement impuissants. Sans réveil, le joug de servitude imposé par Babylone ne peut être enlevé. Sans ce réveil, nous ne pouvons,  nous joindre à la joyeuse prière de bénédiction d’Habacuc : « Je veux me réjouir en l’Eternel, je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut. L’Eternel, le Seigneur est ma force » (3.18,19). La joie, le salut et la force du chrétien sont les résultats d’un réveil.

 

Que devrait accomplir Dieu en nous ?                                             
La prière d’Habacuc qui figure au troisième chapitre, nous le présente plaidant avec Dieu afin que ce Dernier rende son peuple conscient de son caractère et de sa gloire dans un premier temps et de ses attentes en ce qui les concerne dans un deuxième temps.

              . Reconnaître que Dieu est saint
                   Le premier acte dans cette prière intitulée « Accomplis tes œuvres », est une référence directe à la gloire et à la sainteté de Dieu qui s’est révélé au Mont Sinaï(3.3,4). Comment un individu ou une église pourraient-ils expérimenter un réveil sans reconnaître la souveraineté, la majesté ou la sainteté de Dieu, qui s’était révélé de manière si dramatique au Sinaï, où Dieu avait non seulement révélé sa gloire mais avait également donné aux enfants d’Israël une transcription de son caractère sous forme des Dix Commandements.

                 Le réveil est un appel à reconnaître la centralité de la sainteté au sein de nos vies, et cette sainteté est enracinée et gouvernée par l’obéissance à la loi de Dieu. «  Accueilli dans le cœur, le levain de la vérité régulera les désirs, purifiera les pensées et adoucira le caractère. Il active les facultés de l’esprit et les énergies de l’âme. Il élargit le potentiel de l’individu en ce qui concerne ses facultés à éprouver des sentiments, à aimer. (Christ’s Objects Lessons, p. 101).

           . Reconnaître que Dieu est le créateur

              Au deuxième acte, le prophète parle de réveil en termes des activités  créatrices de Dieu. « Il s’arrête, et de l’œil il mesure la terre ; » (3.6). « Les montagnes éternelles se brisent (3.6,7). « Tu fends la terre pour donner cours aux fleuves, » (3.9). « Le soleil et la lune s’arrêtent dans leur demeure…, à la clarté de ta lance qui brille » (3.11). Toutes créatures, animées ou inanimées, tout humain et même ce qui ne l’est pas, semblent sans voix et impuissants devant la manifestation de sa gloire (3.12-16). Peut-on négliger, oublier ou renier un Dieu créateur de cette trempe, si l’on s’attend à un réveil au sein de l’Eglise ? Si l’on ne fait aucun cas de la création, on enlève à Dieu sa puissance. Dans ces conditions, comment un peuple pourrait-il s’adonner à la prière, « O Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé » (Psaumes 51.12). Pour qu’ait lieu un réveil, il est indispensable de reconnaître les capacités créatrices de Dieu !

              . Reconnaître que Dieu est digne de notre adoration

                              Au troisième acte, le prophète rappelle à son peuple qu’un réveil prend sa source dans le fait de reconnaître que « L’Eternel est dans son saint temple, que toute la terre fasse silence devant lui ! » (2.20). Ce qui revient à dire que Dieu est digne de toutes adorations et nous qui sommes sur terre, nous sommes appelés à répondre à cet appel à l’adoration. Ce n’est qu’à cette condition que Dieu pourra accomplir son œuvre de réveil en nous. L’adoration requiert que soyons ses enfants rachetés. L’adoration requiert que nous soyons ses gestionnaires. L’adoration s’attend à ce que nous soyons ses témoins. L’adoration requiert que nous attendions avec foi pour être témoins de la venue du Roi. L’adoration comprend notre acceptation de Dieu en tant que notre créateur, notre vision de la croix comme étant notre rédemption et notre expérience de la plénitude de l’Esprit dans tout ce que nous entreprenons.

 

  La Force en vue du Réveil

     Dieu a promis réveil et réforme au sein de l’Eglise aux derniers jours. « Après cela, je répandrai mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens des visions. » (Joël 2.28).

        C’est la promesse de Dieu à l’Eglise. Elle se réalisa à la pentecôte, lançant ainsi l’Eglise de Dieu, semblable à un mouvement qui devait balayer toute la terre. Mais cette promesse est également valable pour les derniers jours, en l’occurrence pour notre époque. Si seulement le peuple de Dieu pouvait s’humilier et chercher à lui ressembler, travaillant pour accomplir sa mission, si seulement il pouvait lui demeurer fidèle en reconnaissant son pouvoir créateur et sa grâce sanctifiante, alors un élan de réveil tel que celui qui eut lieu à la pentecôte enveloppera l’Eglise dans sa globalité, permettant  l’achèvement des travaux, hâtant ainsi la venue du Christ. « Seul le Saint Esprit veut ranimer les facultés et l’âme insensible (That I May Know Him, 06 Juillet).

     Pourquoi avons-nous absolument besoin d’un réveil aujourd’hui, plus qu’à aucune autre époque ? La raison en est toute simple : pour hâter la venue du Christ. En tant que femmes, avons-nous un rôle vital à jouer dans cette tragédie des derniers jours ? Observons nos foyers. Jaugeons nos communautés. Surveillons où se rendent nos enfants. Prenons conscience de tout ce qui reste à être accompli au sein de nos églises. De nos jours, les femmes peuvent accomplir encore plus de choses que leurs consœurs du passé.

 

Où est Marie Madeleine ?
Où sont Marie et Marthe ?
Où est notre Dorcas ?
Où est notre Priscille ?
Où sont les filles de Philippe ?
Où est Anne qui attendait le Messie hors du temple ?
Où est Ellen White qui se basait sur la Parole de Dieu ?

Nous en tant que femmes avons plus que jamais besoin de remplacer ces femmes afin qu’un grand réveil, qu’un retour à la Parole de Dieu s’effectue à notre époque, afin que nos foyers deviennent des tours de force spirituelle, afin que nos églises deviennent des lumières placées sur des collines. « L’amour du Christ  pousse l’homme à se joindre à lui, afin qu’il lui vienne en aide dans ses labeurs et ses sacrifices. La révélation de l’amour divin ranime en eux la réalité de leurs devoirs qu’ils ont négligés en tant que porteurs de la lumière à ce monde et cela leur inspire un esprit missionnaire » (That I May Know Him, 21 Juillet).

Conclusion

         On raconte l’histoire d’un riche roi en Inde, qui était très connu pour son indifférence en ce qui concerne les richesses matérielles. Il était également respecté car il était un homme très religieux. Poussé par la curiosité, un de ses sujets voulut découvrir la vérité sur ce qu’il considérait un mystère. Pourquoi ce roi n’était pas ébloui par l’or, les bijoux et tout le luxe qui l’entourait ?

    Après les salutations d’usage que commandait l’étiquette, l’homme lui demanda, « Votre Majesté, quel est le secret qui vous permet de cultiver une vie spirituelle au milieu de tant de richesses ? »

     Le roi répondit, « Je vais te le dire, à condition que tu parcours mon palais pour que tu te rendes compte de l’étendue de ma richesse. Mais prends avec toi une chandelle allumée. Si la flamme s’éteint je vais te faire couper la tête. »

       Après que les deux aient parcouru le palais, le roi lui demanda, « Que penses-tu de ma richesse ? » Le sujet répondit, « Je n’ai rien vu, j’étais trop occupé à empêcher la flamme de s’éteindre. »

    « C’est là mon secret, » répondit le roi, « Je suis tellement occupé à garder allumée la flamme de mon âme intérieure, que je n’ai plus de temps pour les richesses terrestres. »

  Prenons l’engagement de ranimer nos âmes spirituelles en gardant nos esprits et nos cœurs fixés, avec assurance, sur le Seigneur. Nous apprendrons alors à le connaître et à l’aimer davantage, à chaque jour qui passe. Ainsi les épreuves et les soucis de la vie ne nous séparerons jamais de son amour. En conséquence de tout cela, l’amour que nous ressentons pour nos familles et pour toute l’humanité, qui sont des enfants de Dieu, grandira. Nous mènerons des existences joyeuses, nous préparant, préparant aussi les autres, à apprécier une joie éternelle avec notre Père.

       Nous avons le privilège sacré d’appartenir à un groupe spécial de femmes. Nous sommes les femmes de la fin des temps. Les événements qui ont lieu autour de nous nous donnent une claire indication du retour imminent de Jésus. Le temps est venu, où nous femmes adventistes, avons le devoir d’accepter nos missions, alors que se profile à l’horizon les derniers jours du grand conflit entre le bien et le mal.

        Bien que nous nous réjouissions d’être à la porte de ce matin merveilleux, qui verra la transformation de nos chagrins et de nos peines en joie éternelle, nous devons d’abord nous préparer pour le conflit final. Nous savons que nous allons vivre « un temps d’angoisse comme jamais auparavant. » C’est le moment de nous accrocher à notre Père céleste, nous appuyant sur l’assurance de son amour et de sa compassion.

     Le nom Habacuc signifie, « étreindre avec force », « s’accrocher pour toujours », « ne jamais laisser partir », Si chacune d’entre nous, nous nous engageons à devenir comme Habacuc, nous accrochant fermement à la main de Dieu, nous nous rendrons compte qu’effectivement il accomplira  son œuvre en nous.