L’Evangile qui libère les captifs

   Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse:

nous, nous prêchons Christ crucifié;

scandale pour les Juifs et folie pour les païens,

mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu

pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.

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Si nous sommes chrétiens, si nous sommes à l’Église, c’est parce que nous avons de l’intérêt pour l’Évangile et que nous croyons qu’il libère les captifs.

Si nous nous intéressons à Jésus-Christ, si nous venons à lui, c’est parce qu’il peut guérir tous ceux qui ont le cœur brisé et qu’il libère tous les captifs.

Où en sommes-nous avec cette liberté donnée par l’Évangile ? Quel est son impact sur notre existence ?

La famille divine a-t-elle eu raison de nous créer tout en connaissant le risque de l’apparition du mal partout sur cette terre ?

A-t-il échafaudé des plans pour déraciner, pour vaincre le mal dans l’univers, dans notre cerveau et en nous-mêmes ?

Jusqu’où est allé Dieu pour nous rendre la liberté sur le mal, la chair, le monde, le diable ?

D’après Hébreux 2.14 et suivants, notre Créateur, notre Dieu Saint a participé à notre sang et à notre chair pour anéantir, par sa mort, la puissance de la mort en nous. Il est donc allé jusqu’à l’incarnation.

Nous sommes habités par une tendance à la destruction non seulement pour nous et sur nous, mais aussi autour de nous. Partout où est le mal se trouve la destruction. Dès lors, Dieu a été rendu semblable à l’homme pour expier le péché de l’humanité.

En envoyant son propre Fils, Jésus-Christ, dans une chair identique à celle de la nature humaine, Dieu a condamné le péché (Romains 8.3).

Pour vaincre le mal, le Christ, en revêtant la nature humaine, s’est équipé de la puissance de destruction du péché.

Jésus-Christ, en revêtant la nature humaine, veut m’apprendre qu’il est celui qui me permet d’avoir la victoire sur nos tendances au mal. Il m’apprend aussi qu’il a éprouvé toutes choses comme chacun de nous.

Le Christ a réellement uni la nature offensante de l’homme – habité par la puissance du péché – à sa nature divine.

Le Christ, pour nous sauver, se devait d’être le centre, le concentré de tous nos blocages, de nos traumatismes, de notre hérédité. Il se devait d’être armé de ce dont nous sommes intérieurement armés. Il s’est donc identifié à nous, il a fusionné avec nous pour nous libérer.

Le Christ est l’être, dans l’univers, le plus proche de nous et de nos préoccupations, parce qu’il a revêtu notre nature et expérimenté tout ce que nous pouvons connaître, et cela pour nous libérer.

Tous ceux qui font le choix de regarder à la croix et de croire sont guéris et sauvés (Nombres 21).

En conséquence, quels que soient nos problèmes, nos ressentiments, nos rancunes, Christ nous appelle à regarder à lui, car il a vécu dans sa chair tout ce que nous pouvons vivre, et il est celui qui guérit et libère du mal.

Jésus-Christ est le seul qui sait tout ce que nous avons comme traumatisme, haine, violence et souffrance dans notre cœur.

Christ, par la croix, nous appelle à le considérer comme le responsable, le coupable des actes commis contre nous, mais aussi comme la victime de toutes les fautes de la race humaine.

A la croix, Christ a accueilli l’iniquité et l’inimitié de l’homme, sa colère et sa violence.

Dieu n’est pas rancunier (Zacharie 13.6), il nous dit qu’il ne nous condamne pas, qu’il nous pardonne et il nous appelle à ne pas condamner non plus, et à pardonner.

L’Évangile se résume dans cette phrase « Je ne te condamne pas, va en paix ; ne condamne pas non plus, car Dieu en Christ a réconcilié l’humanité avec lui ».

A Golgotha, Christ a ressenti dans ses entrailles tout ce que nous pouvons ressentir ; il nous invite à avoir le regard fixé sur lui et à croire en lui pour obtenir la guérison.

Qui est le Christ pour toi aujourd’hui ?

Sens-tu qu’il te touche, qu’il te parle, qu’il te fait réfléchir ?

Quel type de rapport as-tu maintenant avec ceux contre qui tu es en droit d’avoir des griefs ?

A la croix, Jésus-Christ a tout endossé.

Dès lors, il nous invite à détourner les yeux de ceux qui sont la cause de nos problèmes, de ceux qui sont à l’origine de nos troubles, pour porter notre regard sur lui en acceptant de le considérer comme le responsable, le coupable et la victime de ce que nous vivons.

Quoiqu’il advienne, regardons à Christ et vivons, car lui seul libère.