Dans un communiqué rendu public avant-hier,

l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA)

déclare que notre globe a enregistré, durant les derniers 7 mois,

des records de chaleur jamais relevés depuis 1880, année des premières annales.

 

Ces records viennent confirmer les hypothèses des intéressés des changements climatiques, prévoyant une accélération du réchauffement de la planète.

Ainsi, 2015 a largement battu le record de l’année qui l’a précédée, pourtant classée la plus chaude depuis 135 ans. Ne faisant pas d’exception à la règle, le mois de juillet, réputé par les montées du mercure, a été le plus chaud des 7 mois et des 1627 mois depuis janvier 1880 avec une température globale de 16,61°C.

Le mercure y a enregistré une hausse de 0,81°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle, soit 0,08°C de plus que le record précédent de juillet 1998. Signalons que la température augmente durant ce mois de 0,65°C par siècle en moyenne.

La glace fond en Arctique

Cette hausse du mercure n’a pas été enregistrée seulement sur la terre, mais aussi à la surface des océans, notamment dans les régions de l’ouest de l’Atlantique et l’est et la région équatoriale de l’océan Pacifique et l’Arctique.

D’après le rapport de la NOAA, le record de 2010 a été largement dépassé avec une hausse de 0,67°C. Selon le même rapport, ces hausses sont estimées entre 1 et 2°C. Avec ce réchauffement climatique très rapide, l’étendue des glaces arctiques se réduit. Durant le mois de juillet seulement, sa réduction a été estimée à 906 495 km2. Ce qui la classe la plus importante depuis 2009. Dans le même rapport, la concentration des gaz à effet de serre, premier responsable de cette catastrophe naturelle, a connu son pic cette année battant le record de 2014.

Ceci malgré les recommandations de plusieurs pays membres de l’ONU quant au sérieux de la menace sur la Terre. En juillet, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait tiré, encore une fois, la sonnette d’alarme. Devant l’absence de mesures réelles dans la prise en charge du taux de l’émission de ces gaz et la question de la pollution atmosphérique en général, le réchauffement pourrait atteindre 5 à 6°C d’ici 2100.

De lourdes conséquences à l’horizon

Cette allure inédite du réchauffement de la planète n’est pas sans incidence sur la vie de tous les jours de ses habitants. Vagues de chaleur, pluies torrentielles, fonte des neiges et des glaces, sécheresse et feux de forêt feront l’actualité de plusieurs pays. D’après un comité de chercheurs, membres du groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC), les prochaines années verront une élévation du niveau des mers, une migration des espèces marines et une forte et rapide acidification des océans.

Ceci jouera en la défaveur de plusieurs espèces marines, condamnées à disparaître. Des hivers  plus rudes, des étés plus chauds seront au rendez-vous, engendrant une modification des rendements agricoles. Devant le sérieux que revêt cette question, une conférence des Nations unies sur le changement climatique se tiendra à Paris, du 30 novembre au 11 décembre, dans l’espoir de pouvoir agir réellement pour contrer cette catastrophe écologique «human made».

Source: www.elwatan.com