eclipse Le 20 mars prochain, se produira une éclipse

solaire qui sera visible depuis

l’Europe mais sera totale ou partielle

en fonction des points d’observation.

Une étude publiée cette semaine estime que

l’évènement pourrait avoir des conséquences

sur le système électrique européen.

.

Ce sera un spectacle à ne pas manquer pour tous les astronomes amateurs, professionnels et amoureux du ciel.

Le 20 mars prochain, se produira une nouvelle éclipse solaire : la Lune passera entre la Terre et le Soleil, masquant totalement ou partiellement le disque solaire à la vue des observateurs terrestres. Et cette fois-ci, nous pourrons l’observer !

Cela fait plusieurs années que l’Europe attend sa chance d’assister à un tel évènement. La dernière éclipse solaire remonte à octobre 2014, mais celle-ci était partielle et n’avait pu être observée que depuis le Pacifique et l’Amérique du Nord.

La dernière éclipse visible depuis l’Europe remonte à janvier 2011 et avait elle aussi, été partielle. D’où l’excitation suscitée par l’évènement qui se produira le 20 mars. Une éclipse totale En effet, l’éclipse sera totale depuis le nord de l’Europe, notamment depuis la Norvège et les îles Féroé.

Dans plusieurs régions, près de 90% de la lumière solaire sera ainsi bloquée, d’après les estimations, faisant de cette éclipse, la plus extrême depuis celle survenue en 1999. Un phénomène qui, à l’époque, avait été observé par des milliers d’Européens. En France, l’éclipse ne sera que partielle mais son observation n’en sera pas moins fascinante.

Le disque solaire apparaitra alors partiellement masqué par la Lune qui laissera passer une partie de la lumière. L’éclipse du 20 mars sera la 9e éclipse totale du XXIe siècle et démarrera à 7H41 GMT (soit 8H41 heure française). Elle atteindra son maximum deux heures plus tard à 9H45 GMT pour une durée totale de 2 minutes et 45 secondes. Il suffira alors de trouver un coin de ciel dégagé pour observer le phénomène, sans oublier de prendre ses précautions, le Soleil ne devant jamais être regardé directement à l’œil nu.

Un tel évènement ne se reproduira pas avant mars 2016, date de la prochaine éclipse totale qui sera visible uniquement depuis l’Asie et le Pacifique. L’Europe elle, devra attendre 2026 pour assister à nouveau au phénomène. Mais si certains ont donc d’ores et déjà marqué la date d’une croix dans leur calendrier, d’autres s’inquiètent des conséquences de l’évènement.

Un impact sur le système électrique ? Une étude publiée lundi par le réseau européen des gestionnaires de réseaux de transport d’électricité et de gaz (Entsoe) suggère que l’éclipse pourrait mettre à l’épreuve le système électrique européen. Comment ? En réduisant temporairement la quantité de lumière solaire disponible pour la production photovoltaïque.

« Le 20 mars, sous un ciel clair, environ 35.000 mégawatts d’énergie solaire, soit l’équivalent de 80 unités de production de taille moyenne, vont disparaître progressivement du système électrique européen pour revenir progressivement par la suite », estime le réseau dans un communiqué. Et il n’est pas exclu que cette baisse même temporaire, conduise à un incident.

« Le risque ne peut pas complètement être écarté », soulignent les auteurs. Évidemment, ce n’est pas la première éclipse solaire européenne et toutes présentent le même risque. La différence est qu’aujourd’hui, la production d’énergie solaire a considérablement augmenté en Europe.

En 1999, seulement 0,1% de l’énergie renouvelable provenait du solaire. Cette proportion est depuis passée à 10,5%. « Avec la hausse de l’énergie photovoltaïque, le risque d’incident pourrait être sérieux sans contre-mesures appropriées », affirme l’Entsoe.

« Ce sera ainsi un test sans précédent » qui va nécessiter une bonne coordination entre les différents gestionnaires de réseaux, ajoute-t-il. D’autres sources de production électriques, telles que le nucléaire ou le charbon, pourraient être temporairement appelées en renfort durant l’éclipse pour garantir l’approvisionnement électrique européen.