1 Août – Jour 213
 
 
«Job prit la parole et dit: “Je sais bien qu’il en est ainsi;

comment l’homme serait-il juste devant Dieu?”»
(Job 9:1,2)

«Job prit la parole et dit: “Je sais bien qu’il en est ainsi; comment l’homme serait-il juste devant Dieu?”»
 
  Job 7:1-21  
E SORT de l’homme sur la terre est celui d’un soldat, et ses jours sont ceux d’un mercenaire. Comme l’esclave soupire après l’ombre, comme l’ouvrier attend son salaire, ainsi j’ai pour partage des mois de douleur, j’ai pour mon lot des nuits de souffrance.Je me couche, et je dis: «Quand me lèverai-je? Quand finira la nuit?» Et je suis rassasié d’agitations jusqu’au point du jour. Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse, ma peau se crevasse et se dissout. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’évanouissent: plus d’espérance!

Souviens-Toi que ma vie est un souffle! Mes yeux ne reverront pas le bonheur. L’œil qui me regarde ne me regardera plus; Ton œil me cherchera, et je ne serai plus. Comme la nuée se dissipe et s’en va, celui qui descend au séjour des morts ne remontera pas; il ne reviendra plus dans sa maison, et le lieu qu’il habitait ne le connaîtra plus.

C’est pourquoi je ne retiendrai point ma bouche, je parlerai dans l’angoisse de mon cœur, je me plaindrai dans l’amertume de mon âme. Suis-je une mer, ou un monstre marin, pour que Tu établisses des gardes autour de moi?

Quand je dis: «Mon lit me soulagera, ma couche calmera mes douleurs,» c’est alors que Tu m’effraies par des songes, que Tu m’épouvantes par des visions. Ah! je voudrais être étranglé! Je voudrais la mort plutôt que ces os! Je les méprise! Je ne vivrai pas toujours. Laisse-moi, car ma vie n’est qu’un souffle.

Qu’est-ce que l’homme, pour que Tu en fasses tant de cas, pour que Tu daignes prendre garde à lui, pour que Tu le visites tous les matins, pour que Tu l’éprouves à tous les instants? Quand cesseras-Tu d’avoir le regard sur moi? Quand me laisseras-Tu le temps d’avaler ma salive?

Si j’ai péché, qu’ai-je pu Te faire, Gardien des hommes? Pourquoi me mettre en butte à Tes traits? Pourquoi me rendre à charge à moi-même? Que ne pardonnes-Tu mon péché, et que n’oublies-Tu mon iniquité? Car je vais me coucher dans la poussière; Tu me chercheras, et je ne serai plus.

 
  Psaume 102:1-12  
RIÈRE d’un malheureux, lorsqu’il est abattu et qu’il répand sa plainte devant l’Éternel.Éternel, écoute ma prière, et que mon cri parvienne jusqu’à Toi! Ne me cache pas Ta face au jour de ma détresse! Incline vers moi Ton oreille quand je crie! Hâte-Toi de m’exaucer!

Car mes jours s’évanouissent en fumée, et mes os sont enflammés comme un tison. Mon cœur est frappé et se dessèche comme l’herbe; j’oublie même de manger mon pain. Mes gémissements sont tels que mes os s’attachent à ma chair. Je ressemble au pélican du désert, je suis comme le chat-huant des ruines; je n’ai plus de sommeil, et je suis comme l’oiseau solitaire sur un toit.

Chaque jour mes ennemis m’outragent, et c’est par moi que jurent mes adversaires en fureur. Je mange la poussière au lieu de pain, et je mêle des larmes à ma boisson, à cause de Ta colère et de Ta fureur; car Tu m’as soulevé et jeté au loin. Mes jours sont comme l’ombre à son déclin, et je me dessèche comme l’herbe.

 
  Job 8:1-22  
ILDAD de Schuach prit la parole et dit: «Jusqu’à quand veux-tu discourir de la sorte, et les paroles de ta bouche seront-elles un vent impétueux? Dieu renverserait-Il le droit? Le Tout-Puissant renverserait-Il la justice?«Si tes fils ont péché contre Lui, Il les a livrés à leur péché. Mais toi, si tu as recours à Dieu, si tu implores le Tout-Puissant, si tu es juste et droit, certainement alors Il veillera sur toi, et rendra le bonheur à ton innocente demeure; ton ancienne prospérité semblera peu de chose, celle qui t’est réservée sera bien plus grande.

«Interroge ceux des générations passées, sois attentif à l’expérience de leurs pères. Car nous sommes d’hier, et nous ne savons rien, nos jours sur la terre ne sont qu’une ombre. Ils t’instruiront, ils te parleront, ils tireront de leur cœur ces sentences: “Le jonc croît-il sans marais? Le roseau croît-il sans humidité? Encore vert et sans qu’on le coupe, il sèche plus vite que toutes les herbes.”

«Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu, et l’espérance de l’impie périra. Son assurance est brisée, son soutien est une toile d’araignée. Il s’appuie sur sa maison, et elle n’est pas ferme; il s’y cramponne, et elle ne résiste pas.

«Dans toute sa vigueur, en plein soleil, il étend ses rameaux sur son jardin, il entrelace ses racines parmi les pierres, il pénètre jusque dans les murailles; l’arrache-t-on du lieu qu’il occupe, ce lieu le renie: “Je ne t’ai point connu!” Telles sont les délices que ses voies lui procurent. Puis sur le même sol d’autres s’élèvent après lui.

«Non, Dieu ne rejette point l’homme intègre, et Il ne protège point les méchants. Il remplira ta bouche de cris de joie, et tes lèvres de chants d’allégresse. Tes ennemis seront couverts de honte; la tente des méchants disparaîtra.»

 
  Job 9:1-20  
OB PRIT la parole et dit: «Je sais bien qu’il en est ainsi; comment l’homme serait-il juste devant Dieu? S’il voulait contester avec Lui, sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule. À Lui la sagesse et la toute-puissance: qui Lui résisterait impunément?«Il transporte soudain les montagnes, Il les renverse dans Sa colère. Il secoue la terre sur sa base, et ses colonnes sont ébranlées. Il commande au soleil, et le soleil ne paraît pas; Il met un sceau sur les étoiles. Seul, Il étend les cieux, Il marche sur les hauteurs de la mer. Il a créé la Grande Ourse, l’Orion et les Pléiades, et les étoiles des régions australes.

«Il fait des choses grandes et insondables, des merveilles sans nombre. Voici, Il passe près de moi, et je ne Le vois pas, Il S’en va, et je ne L’aperçois pas. S’Il enlève, qui s’y opposera? Qui Lui dira: “Que fais-Tu?” Dieu ne retire point Sa colère; sous Lui s’inclinent les appuis de l’orgueil.

«Et moi, comment Lui répondre? Quelles paroles choisir? Quand je serais juste, je ne répondrais pas; je ne puis qu’implorer mon Juge. Et quand Il m’exaucerait, si je L’invoque, je ne croirais pas qu’Il eût écouté ma voix, Lui qui m’assaille comme par une tempête, qui multiplie sans raison mes blessures, qui ne me laisse pas respirer, qui me rassasie d’amertume.

«Recourir à la force? Il est tout-puissant. À la justice? Qui me fera comparaître? Suis-je juste, ma bouche me condamnera; suis-je innocent, Il me déclarera coupable.»

 
  Psaume 130:1-8  
ANTIQUE des degrés. Du fond de l’abîme je T’invoque, ô Éternel! Seigneur, écoute ma voix! Que Tes oreilles soient attentives à la voix de mes supplications! Si Tu gardais le souvenir des iniquités, Éternel, Seigneur, qui pourrait subsister? Mais le pardon se trouve auprès de Toi, afin qu’on Te craigne.J’espère en l’Éternel, mon âme espère, et j’attends Sa promesse. Mon âme compte sur le Seigneur, plus que les gardes ne comptent sur le matin, que les gardes ne comptent sur le matin. Israël, mets ton espoir en l’Éternel! Car la miséricorde est auprès de l’Éternel, et la rédemption est auprès de Lui en abondance. C’est Lui qui rachètera Israël de toutes ses iniquités.
 
  Job 9:21-35  
NNOCENT! Je le suis; mais je ne tiens pas à la vie, je méprise mon existence. Qu’importe après tout? Car, j’ose le dire, Il détruit l’innocent comme le coupable. Si du moins le fléau donnait soudain la mort! Mais Il Se rit des épreuves de l’innocent. La terre est livrée aux mains de l’impie; Il voile la face des juges. Si ce n’est pas Lui, qui est-ce donc?Mes jours sont plus rapides qu’un courrier; ils fuient sans avoir vu le bonheur; ils passent comme les navires de jonc, comme l’aigle qui fond sur sa proie. Si je dis: «Je veux oublier mes souffrances, laisser ma tristesse, reprendre courage,» je suis effrayé de toutes mes douleurs.

Je sais que Tu ne me tiendras pas pour innocent. Je serai jugé coupable; pourquoi me fatiguer en vain? Quand je me laverais dans la neige, quand je purifierais mes mains avec du savon, Tu me plongerais dans la fange, et mes vêtements m’auraient en horreur.

Il n’est pas un homme comme moi, pour que je Lui réponde, pour que nous allions ensemble en justice. Il n’y a pas entre nous d’arbitre, qui pose sa main sur nous deux. Qu’Il retire Sa verge de dessus moi, que Ses terreurs ne me troublent plus; alors je parlerai et je ne Le craindrai pas. Autrement, je ne suis point à moi-même.

 
  Psaume 73:1-28  
SAUME d’Asaph. Oui, Dieu est bon pour Israël, pour ceux qui ont le cœur pur. Toutefois, mon pied allait fléchir, mes pas étaient sur le point de glisser; car je portais envie aux insensés, en voyant le bonheur des méchants.Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, et leur corps est chargé d’embonpoint; ils n’ont aucune part aux souffrances humaines, ils ne sont point frappés comme le reste des hommes. Aussi l’orgueil leur sert de collier, la violence est le vêtement qui les enveloppe; l’iniquité sort de leurs entrailles, les pensées de leur cœur se font jour.

Ils raillent, et parlent méchamment d’opprimer; ils profèrent des discours hautains, ils élèvent leur bouche jusqu’aux cieux, et leur langue se promène sur la terre. Voilà pourquoi son peuple se tourne de leur côté, il avale l’eau abondamment, et il dit: «Comment Dieu saurait-Il, comment le Très-Haut connaîtrait-Il?»

Ainsi sont les méchants: toujours heureux, ils accroissent leurs richesses. C’est donc en vain que j’ai purifié mon cœur, et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence: chaque jour je suis frappé, tous les matins mon châtiment est là. Si je disais: «Je veux parler comme eux,» voici, je trahirais la race de tes enfants.

Quand j’ai réfléchi là-dessus pour m’éclairer, la difficulté fut grande à mes yeux, jusqu’à ce que j’eusse pénétré dans les sanctuaires de Dieu, et que j’eusse pris garde au sort final des méchants. Oui, Tu les places sur des voies glissantes, Tu les fais tomber et les mets en ruines. Eh quoi! En un instant les voilà détruits! Ils sont enlevés, anéantis par une fin soudaine! Comme un songe au réveil, Seigneur, à Ton réveil, Tu repousses leur image.

Lorsque mon cœur s’aigrissait, et que je me sentais percé dans les entrailles, j’étais stupide et sans intelligence, j’étais à Ton égard comme les bêtes. Cependant je suis toujours avec Toi, Tu m’as saisi la main droite; Tu me conduiras par Ton conseil, puis Tu me recevras dans la gloire.

Quel autre ai-je au ciel que Toi! Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en Toi. Ma chair et mon cœur peuvent se consumer: Dieu sera toujours le Rocher de mon cœur et mon partage. Car voici, ceux qui s’éloignent de Toi périssent; Tu anéantis tous ceux qui Te sont infidèles. Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien: je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel, afin de raconter toutes Tes œuvres.

 
 
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