4 Août – Jour 216
 
 
«Mes amis se jouent de moi; c’est Dieu

que j’implore avec larmes.»
(Job 16:20)

 
  Job 15:1-16  
LIPHAZ de Théman prit la parole et dit: «Le sage répond-il par un vain savoir? Se gonfle-t-il la poitrine du vent d’orient? Est-ce par d’inutiles propos qu’il se défend? Est-ce par des discours qui ne servent à rien?

«Toi, tu détruis même la crainte de Dieu, tu anéantis tout mouvement de piété devant Dieu. Ton iniquité dirige ta bouche, et tu prends le langage des hommes rusés. Ce n’est pas moi, c’est ta bouche qui te condamne. Ce sont tes lèvres qui déposent contre toi.

«Es-tu né le premier des hommes? As-tu été enfanté avant les collines? As-tu reçu les confidences de Dieu? As-tu dérobé la sagesse à ton profit? Que sais-tu que nous ne sachions pas? Quelle connaissance as-tu que nous n’ayons pas? Il y a parmi nous des cheveux blancs, des vieillards, plus riches de jours que ton père.

«Tiens-tu pour peu de chose les consolations de Dieu, et les paroles qui doucement se font entendre à toi? Où ton cœur t’entraîne-t-il, et que signifie ce roulement de tes yeux? Quoi! C’est contre Dieu que tu tournes ta colère et que ta bouche exhale de pareils discours!

«Qu’est-ce que l’homme, pour qu’il soit pur? Celui qui est né de la femme peut-il être juste? Si Dieu n’a pas confiance en Ses saints, si les cieux ne sont pas purs devant Lui, combien moins l’être abominable et pervers, l’homme qui boit l’iniquité comme l’eau!»

 
  Psaume 14:2,3  
’ÉTERNEL, du haut des cieux, regarde les fils de l’homme, pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, qui cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul.
 
  Job 15:17-35  
E VAIS te parler, écoute-moi! Je raconterai ce que j’ai vu, ce que les sages ont fait connaître, ce qu’ils ont révélé, l’ayant appris de leurs pères. À eux seuls appartenait le pays, et parmi eux nul étranger n’était encore venu.

Le méchant passe dans l’angoisse tous les jours de sa vie, toutes les années qui sont le partage de l’impie. La voix de la terreur retentit à ses oreilles; au sein de la paix, le dévastateur va fondre sur lui; il n’espère pas échapper aux ténèbres, il voit l’épée qui le menace; il court çà et là pour chercher du pain, il sait que le jour des ténèbres l’attend.

La détresse et l’angoisse l’épouvantent, elles l’assaillent comme un roi prêt à combattre; car il a levé la main contre Dieu, il a bravé le Tout-Puissant, il a eu l’audace de courir à Lui sous le dos épais de ses boucliers.

Il avait le visage couvert de graisse, les flancs chargés d’embonpoint; et il habite des villes détruites, des maisons abandonnées, sur le point de tomber en ruines. Il ne s’enrichira plus, sa fortune ne se relèvera pas, sa prospérité ne s’étendra plus sur la terre. Il ne pourra se dérober aux ténèbres, la flamme consumera ses rejetons, et Dieu le fera périr par le souffle de Sa bouche.

S’il a confiance dans le mal, il se trompe, car le mal sera sa récompense. Elle arrivera avant le terme de ses jours, et son rameau ne verdira plus. Il sera comme une vigne dépouillée de ses fruits encore verts, comme un olivier dont on a fait tomber les fleurs. La maison de l’impie deviendra stérile, et le feu dévorera la tente de l’homme corrompu. Il conçoit le mal et il enfante le mal, il mûrit dans son sein des fruits qui le trompent.

 
  Job 16:1-22  
OB PRIT la parole et dit: «J’ai souvent entendu pareilles choses; vous êtes tous des consolateurs fâcheux. Quand finiront ces discours en l’air? Pourquoi cette irritation dans tes réponses?

«Moi aussi, je pourrais parler comme vous, si vous étiez à ma place: je vous accablerais de paroles, je secouerais sur vous la tête, je vous fortifierais de la bouche, je remuerais les lèvres pour vous soulager. Si je parle, mes souffrances ne seront point calmées, si je me tais, en quoi seront-elles moindres? Maintenant, hélas! Il m’a épuisé.

«Tu as ravagé toute ma maison; Tu m’as saisi, pour témoigner contre moi; ma maigreur se lève, et m’accuse en face. Il me déchire et me poursuit dans Sa fureur, Il grince des dents contre moi, Il m’attaque et me perce de Son regard.

«Ils ouvrent la bouche pour me dévorer, ils m’insultent et me frappent les joues, ils s’acharnent tous après moi. Dieu me livre à la merci des impies, Il me précipite entre les mains des méchants. J’étais tranquille, et Il m’a secoué, Il m’a saisi par la nuque et m’a brisé, Il a tiré sur moi comme à un but.

«Ses traits m’environnent de toutes parts; Il me perce les reins sans pitié, Il répand ma bile sur la terre. Il me fait brèche sur brèche, Il fond sur moi comme un guerrier. J’ai cousu un sac sur ma peau; j’ai roulé ma tête dans la poussière. Les pleurs ont altéré mon visage; l’ombre de la mort est sur mes paupières.

«Je n’ai pourtant commis aucune violence, et ma prière fut toujours pure. Ô terre, ne couvre point mon sang, et que mes cris prennent librement leur essor! Déjà maintenant, mon témoin est dans le ciel, mon témoin est dans les lieux élevés.

«Mes amis se jouent de moi; c’est Dieu que j’implore avec larmes. Puisse-t-Il donner à l’homme raison contre Dieu, et au fils de l’homme contre ses amis! Car le nombre de mes années touche à son terme, et je m’en irai par un sentier d’où je ne reviendrai pas.»

 
  Lamentations 3:1-20  
E SUIS l’homme qui a vu la misère sous la verge de Sa fureur. Il m’a conduit, mené dans les ténèbres, et non dans la lumière. Contre moi Il tourne et retourne Sa main tout le jour. Il a fait dépérir ma chair et ma peau, Il a brisé mes os.

Il a bâti autour de moi, Il m’a environné de poison et de douleur. Il me fait habiter dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts dès longtemps. Il m’a entouré d’un mur, pour que je ne sorte pas; Il m’a donné de pesantes chaînes.

J’ai beau crier et implorer du secours, Il ne laisse pas accès à ma prière. Il a fermé mon chemin avec des pierres de taille, Il a détruit mes sentiers. Il a été pour moi un ours en embuscade, un lion dans un lieu caché. Il a détourné mes voies, Il m’a déchiré, Il m’a jeté dans la désolation. Il a tendu son arc, et Il m’a placé comme un but pour Sa flèche. Il a fait entrer dans mes reins les traits de Son carquois.

Je suis pour tout mon peuple un objet de raillerie, chaque jour l’objet de leurs chansons. Il m’a rassasié d’amertume, Il m’a enivré d’absinthe. Il a brisé mes dents avec des cailloux, Il m’a couvert de cendre.

Tu m’as enlevé la paix; je ne connais plus le bonheur. Et j’ai dit: «Ma force est perdue, je n’ai plus d’espérance en l’Éternel!» Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison; quand mon âme s’en souvient, elle est abattue au-dedans de moi.

 
  Job 17:1-16  
ON SOUFFLE se perd, mes jours s’éteignent, le sépulcre m’attend. Je suis environné de moqueurs, et mon œil doit contempler leurs insultes. Sois auprès de Toi-même ma caution; autrement, qui répondrait pour moi? Car Tu as fermé leur cœur à l’intelligence; aussi ne les laisseras-Tu pas triompher.

On invite ses amis au partage du butin, et l’on a des enfants dont les yeux se consument. Il m’a rendu la fable des peuples, et ma personne est un objet de mépris. Mon œil est obscurci par la douleur; tous mes membres sont comme une ombre. Les hommes droits en sont stupéfaits, et l’innocent se soulève contre l’impie. Le juste néanmoins demeure ferme dans sa voie, celui qui a les mains pures se fortifie de plus en plus.

Mais vous tous, revenez à vos mêmes discours, et je ne trouverai pas un sage parmi vous. Quoi! Mes jours sont passés, mes projets sont anéantis, les projets qui remplissaient mon cœur. Et ils prétendent que la nuit c’est le jour, que la lumière est proche quand les ténèbres sont là!

C’est le séjour des morts que j’attends pour demeure, c’est dans les ténèbres que je dresserai ma couche. Je crie à la fosse: «Tu es mon père!» Et aux vers: «Vous êtes ma mère et ma sœur!» Mon espérance, où donc est-elle? Mon espérance, qui peut la voir? Elle descendra vers les portes du séjour des morts, quand nous irons ensemble reposer dans la poussière.

 
  Psaume 31:1-25  
U CHEF des chantres. Psaume de David. Éternel, je cherche en Toi mon refuge: que jamais je ne sois confondu! Délivre-moi dans Ta justice!

Incline vers moi Ton oreille, hâte-Toi de me secourir! Sois pour moi un rocher protecteur, une forteresse, où je trouve mon salut! Car Tu es mon rocher, ma forteresse; et à cause de Ton nom Tu me conduiras, Tu me dirigeras. Tu me feras sortir du filet qu’ils m’ont tendu; car Tu es mon protecteur.

Je remets mon esprit entre Tes mains; Tu me délivreras, Éternel, Dieu de vérité! Je hais ceux qui s’attachent à de vaines idoles, et je me confie en l’Éternel. Je serai par Ta grâce dans l’allégresse et dans la joie; car Tu vois ma misère, Tu sais les angoisses de mon âme, et Tu ne me livreras pas aux mains de l’ennemi, Tu mettras mes pieds au large.

Aie pitié de moi, Éternel! Car je suis dans la détresse; j’ai le visage, l’âme et le corps usés par le chagrin. Ma vie se consume dans la douleur, et mes années dans les soupirs; ma force est épuisée à cause de mon iniquité, et mes os dépérissent. Tous mes adversaires m’ont rendu un objet d’opprobre, de grand opprobre pour mes voisins, et de terreur pour mes amis; ceux qui me voient dehors s’enfuient loin de moi.

Je suis oublié des cœurs comme un mort, je suis comme un vase brisé. J’apprends les mauvais propos de plusieurs, l’épouvante qui règne à l’entour, quand ils se concertent ensemble contre moi: ils complotent de m’ôter la vie. Mais en Toi je me confie, ô Éternel! Je dis: «Tu es mon Dieu!» Mes destinées sont dans Ta main; délivre-moi de mes ennemis et de mes persécuteurs!

Fais luire Ta face sur Ton serviteur, sauve-moi par Ta grâce! Éternel, que je ne sois pas confondu quand je T’invoque. Que les méchants soient confondus, qu’ils descendent en silence au séjour des morts! Qu’elles deviennent muettes, les lèvres menteuses, qui parlent avec audace contre le juste, avec arrogance et dédain!

Oh! combien est grande Ta bonté, que Tu tiens en réserve pour ceux qui Te craignent, que Tu témoignes à ceux qui cherchent en Toi leur refuge, à la vue des fils de l’homme! Tu les protèges sous l’abri de Ta face contre ceux qui les persécutent, Tu les protèges dans Ta tente contre les langues qui les attaquent.

Béni soit l’Éternel! Car Il a signalé Sa grâce envers moi, comme si j’avais été dans une ville forte. Je disais dans ma précipitation: «Je suis chassé loin de Ton regard!» Mais Tu as entendu la voix de mes supplications, quand j’ai crié vers Toi.

Aimez l’Éternel, vous qui avez de la piété! L’Éternel garde les fidèles, et Il punit sévèrement les orgueilleux. Fortifiez-vous et que votre cœur s’affermisse, vous tous qui espérez en l’Éternel!

 
 
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