Les changements de temps marqués et rapprochés –

comme ceux que nous connaissons actuellement –

altèrent notre humeur et accentuent les

dysfonctionnements psycho-physiologiques

des uns et des autres.

Constats et hygiène de vie pour limiter les dégâts.

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L’atmosphère est magnétique, le temps orageux, le baromètre au plus bas, il y a de l’électricité dans l’air.
C’est le moment où l’on enregistre une recrudescence des querelles familiales, de l’agitation dans les salles de classe et sur les campus, de l’agressivité chez les automobilistes et les piétons. C’est aussi le moment où le malade chronique « météorosensible » voit s’amplifier les symptômes douloureux de la maladie dont il souffre…
Le temps exerce indéniablement une influence sur la santé et le comportement humains. Chacun en est plus ou moins conscient, et rares sont ceux dont l’organisme supporte sans désagrément (bénin ou grave) les variations barométriques journalières ou saisonnières, les sautes d’humeur du vent, l’humidité, la chaleur, le froid, l’ionisation positive ou la pollution atmosphérique du milieu fortement urbanisé.
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Virus et cumulus
Aujourd’hui, la science médicale sait de façon certaine que le fonctionnement organique des humains subit des modifications au gré des perturbations atmosphériques, notamment au niveau des fonctions glandulaires, neurologiques, circulatoires, sécrétoires et psychiques.
Elle sait que les bactéries et les champignons pathogènes sont sensibles aux variations atmosphériques et saisonnières, et que la virulence de ces micro-organismes évolue selon les caprices du temps.

La plupart des médecins constatent également qu’il existe des périodes, voire des jours, où certaines maladies se déclenchent en plus grand nombre au sein de leur clientèle habituelle.

Ainsi, les affections virales (grippes, hépatites A, herpès, oreillons, varicelles, zonas, etc.), plus nombreuses en hiver, montent en flèchent entre mi-janvier et mi-février. Et si l’infarctus du myocarde s’observe en toute saison, il est plus fréquent pendant les périodes de temps instable, principalement celles qui précèdent et suivent les équinoxes du printemps (mars) et d’automne (septembre). Il en est de même pour la plupart des maladies cardio-vasculaires (Dr Osmont).

Les affections rhumatismales, de la sphère O.R.L. et broncho-pulmonaires sont liées au passage de masses d’air froid et humide, en toute saison.

La laryngite est plus répandue lorsque l’air est très sec (30 à 40%) ou très humide (80 à 100%). Les dermatoses (acné, impétigo, mycose, etc.) se développent principalement en période chaude et humide. Il en va pareillement pour la diarrhée aiguë, plus fréquente en été ou par temps chaud, lourd, orageux. Et si des crises d’appendicite aiguë se produisent toute l’année, février et le mois le plus propice à l’éclosion de cette affection qui, comme le dit le Dr Attali, annonce le printemps plus tôt et plus sûrement que l’hirondelle.
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Basse pression et dépression

Au niveau de la dépression, on constate une phase dépressive plus profonde chez les malades en automne, au début de l’hiver et chaque fois que le baromètre indique une forte baisse de pression atmosphérique.

Selon une étude effectuée par le Dr Rivolier, le printemps est la saison la plus néfaste pour l’ensemble des maladies mentales (hospitalisations plus nombreuses). C’est également la période de l’année où l’on enregistre le plus de suicides…
Touchant ce qui précède, il est indispensable de préciser, comme l’écrit fort justement le Dr Attali, que « … les phénomènes météorologiques ne donnent jamais qu’un coup de pouce à la morbidité et à la mortalité. La vulnérabilité (aux changements atmosphériques) suppose un terrain propice, une prédisposition, une fragilité particulière… Si le cardiaque a succombé à la baisse de pression, c’est qu’il s’agissait déjà d’un scléreux au sang trop riche en cholestérol et dont les artères coronaires étaient tapissées de plaques d’athérome qui en rétrécissaient la lumière. Le vent chaud n’a provoqué une toxicose chez le nourrisson que dut fait de la fragilité de ce prématuré. La pleine lune ou les orages magnétiques solaires ne font que favoriser le passage à l’acte. » (Le temps qui tue, le temps qui guérit, p.23, éditions du Seuil).

En passant, notons que les effets de la pleine lune ou des orages magnétiques solaires sont des faits scientifiquement observables, qui n’ont rien de commun avec les données irrationnelles et hasardeuses de l’astrologie en général et de l’astrologie médicale en particulier.

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Limiter les dégâts

Comment diminuer l’impact plus ou moins nocif des perturbations atmosphériques sur notre santé ?

Une fois de plus – au de-là de l’apport médical – seule une hygiène de vie bien pensée et adaptée aux possibilités de chacun peut nous aider à limiter notre vulnérabilité.
Les mesures à prendre sont à notre portée : éviter les excès alimentaires (si nécessaire, réduire sa consommation de sucre et de matières grasses d’origine animale) et boire davantage d’eau entre les repas, éliminer les neuro-excitants (alcool, café, tabac, amphétamine, cannabis, etc.), limiter l’automédication et éviter la prise de médicaments quand cela n’est pas indispensable.

Autres éléments importants : pratiquer quotidiennement un exercice physique minimum en plein air (oxygénation abondante), s’exposer au soleil (modérément) aussi souvent que possible, éviter le surmenage, prendre un temps de sommeil suffisant et de fréquents et courts moments de détente pendant la journée.

Et pratiquer l’hygiène mentale en vue d’acquérir une tournure d’esprit résolument constructive malgré la morosité ambiante…
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