L’appel téléphonique – cet appel que tout le monde espérait recevoir, mais que tout le monde craignait – a sonné à deux heures du matin.
«Nous avons un cœur pour Benjamin», a dit la voix. C’était un appel très attendu parce que depuis plusieurs semaines, Benjamin, âgé de 12 ans, était sur la liste d’attente pour une greffe de cœur.
Sa condition physique allait bientôt empirer au point où la transplantation cardiaque ne serait plus possible.
Il serait alors retiré de la liste, ce qui mettrait fin à tout espoir.
Mais ce jour-là, Benjamin et sa famille allaient recevoir un cadeau incroyable: un cœur nouveau, le don d’une nouvelle vie.
La Bible nous dit que notre situation est plus désespérée que celle de Benjamin, parce que l’enjeu dépasse cette vie terrestre.
Nous méritons la mort éternelle, parce que «le salaire du péché, c’est la mort» (Romains 6:23), et que nous avons tous péché et sommes donc privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23).
Quand nous comprenons la signification du mot grec original dans ce dernier verset, nous réalisons à quel point notre situation est sans espoir.
L’original grec traduit par «privés de» indique une action continue – nous continuons d’être privés de la gloire de Dieu.
Le péché ne se limite pas à des actions passées, mais englobe notre état d’existence permanent.
Quand tout va bien, il est facile de se persuader que ce n’est pas vrai, que nous sommes des gens biens – pas parfaits, bien sûr – mais, que nous ne sommes pas vraiment mauvais.
C’est alors que le voisin obtient une promotion et une augmentation salariale que nous espérions avoir, ou qu’il s’achète une nouvelle voiture, et nous découvrons que nous avons de la convoitise dans le cœur.
Ou encore, nous voyons un mannequin séduisant ou une magnifique actrice et nous nous demandons si… enfin, disons seulement que le désir commence à se manifester.
Peut être qu’une voiture nous coupe la route en pleine circulation, et nous réagissons avec une telle colère que nous en sommes nous-mêmes surpris.
Plus nous prenons le temps d’examiner notre vie, plus nous nous rendons compte que les deux passages de la Bible cités plus haut révèlent en fait la vérité.
Un jeune athée, professeur à Oxford, a décrit la situation en ces termes:
«Pour la première fois, je pris le temps de m’examiner avec une intention purement pratique.
Et là, j’ai découvert ce qui m’horrifiait; un jardin de désirs impurs, une foire d’ambitions, une garderie de peurs, un harem de haines chéries. Mon nom était Légion.» (C.S. Lewis, Surprised by Joy).
Il nous est dit que tout ce péché provient de notre cœur de pécheur.
«L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor» (Luc 6:45).
C’est en effet notre cœur de pécheur qui nous dissimule notre véritable état de péché, parce que «le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant» (Jérémie 17:9).
Ainsi nous nous rendons compte que, comme pour Benjamin, notre cœur est la source de notre problème.
Notre état ne va pas s’améliorer. Aucun régime spécial, aucun traitement ne pourra nous aider.
Notre cœur défectueux doit être remplacé, sinon nous mourrons.
Benjamin a dû être sur une liste d’attente. Aucune somme d’argent ne pouvait lui acquérir ce dont il avait besoin.
Si personne ne pouvait lui donner un cœur, il mourrait.
Notre cas est semblable, mais la Bible contient de bonnes nouvelles pour nous tous qui sommes dans cette situation désespérée.
Elle nous dit que ce cadeau est à notre disposition: «Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair» (Ézéchiel 36:26).
Et l’avantage, c’est qu’il n’y a pas de liste d’attente.
Ce cœur de rechange est disponible immédiatement, et une fois qu’il remplace notre propre cœur, non seulement nous continuons de vivre, mais notre qualité de vie est différente.
Tout le monde craignait l’appel téléphonique parce que la procédure comportait de sérieux risques.
Avant l’implantation du cœur sain, il fallait enlever le cœur de Benjamin.
Une fois l’opération chirurgicale commencée, il serait impossible de faire marche arrière.
Avec toutes ces pensées à l’esprit, Bernard et Julie se sont levés dans la pénombre matinale et se sont préparés avec Benjamin pour le trajet décisif vers l’hôpital. Arrivés sur place, ils ont regardé leur fils s’éloigner sur une civière.
Nous devons nous aussi passer premièrement par une sorte de mort. Tout comme Benjamin a dû permettre aux chirurgiens de lui ôter son cœur avant la transplantation, nous devons aussi abandonner notre cœur d’origine, nos tendances naturelles.
Nous devons reconnaître que nous avons besoin de plus qu’une simple retouche ici et là, plus qu’un léger ajustement ou qu’une petite correction.
Il nous faut une opération chirurgicale radicale. Rien de moins ne peut apporter la solution à notre situation.
Ce risque terrifiant était une raison pour laquelle Benjamin et ses parents appréhendaient l’appel leur annonçant qu’un cœur était disponible.
Et même si les parents de Benjamin se réjouissaient que leur fils puisse profiter d’une vie meilleure, une autre réalité, plus sombre, se dessinait.
Ils se rendaient compte que l’événement même qui leur donnait de nouveau tant d’espoir, faisait voler en éclats les espoirs d’une autre famille.
C’était au prix de la vie de quelqu’un d’autre que Benjamin avait la chance de rester en vie.
Pour nous, la possibilité d’avoir une transplantation cardiaque spirituelle, d’être sauvés du péché, d’avoir une vie meilleure ici et maintenant, et la vie éternelle par la suite, est aussi au prix de la vie de quelqu’un.
«Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous» (Romains 5:8).
Remarquez bien que Christ n’est pas mort pour nous «lorsque nous en étions dignes», ou «parce que nous obéissions parfaitement à la loi de Dieu», ou même encore «lorsque nous sommes devenus conscients de notre besoin», mais bien «lorsque nous étions encore des pécheurs».
Sans transplantation, le cœur de Benjamin ne pouvait qu’empirer.
Son besoin désespéré le qualifiait pour cette opération.
Et il dépendait entièrement de quelqu’un, quelque part, qui lui ferait le don d’un cœur sain.
Aucun cœur ne pouvait être acheté, et même si il y avait eu la possibilité d’en acquérir un, ni lui, ni ses parents n’auraient eu les moyens de le faire.
Et là encore, c’est la même chose pour le salut: «Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ notre Seigneur» (Romains 6:23).
Nous voyons que le même verset qui nous annonce que nous méritons la mort, nous indique également que l’antidote est un cadeau.
C’est le cadeau le plus excellent et le plus précieux de tous les temps.
Nous n’avons pas besoin de nous inscrire sur une liste; nous n’avons pas besoin d’attendre.
Nous pouvons l’avoir ici et maintenant; il suffit de le demander. Nous en connaissons les étapes. Il nous faut simplement reconnaître notre besoin, admettre que nous avons grand besoin de ce cœur nouveau, et demander à Dieu de nous le donner.
Il n’y a pas de formule magique, ni d’expression toute faite. Il suffit de le demander à Dieu.
Benjamin a survécu à cette transplantation et a été rempli de vivacité.
Non seulement il avait un cœur nouveau, mais il avait aussi une vie nouvelle.
Cependant, il a dû apprendre à vivre cette vie nouvelle. Quand nous recevons notre nouveau cœur, nous devons aussi apprendre à vivre une nouvelle vie.
Pour nous y aider, Dieu nous a donné l’Église, une communauté d’individus qui ont eux aussi reçu un cœur nouveau.
Vous avez besoin d’aide pour recevoir un cœur nouveau, ou pour chercher une Église?
Contactez-nous: webmaster@jeviensbientot.com
Profitez bien de votre cadeau!