«Tu me réjouis par Tes œuvres,

ô Éternel.»


(Psaume 92:5
)

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CHER lecteur, crois-tu que tes péchés sont pardonnés, et que Christ a offert une entière expiation pour eux? Alors quel heureux chrétien tu dois être! Comme tu dois vivre au-dessus des épreuves communes et des problèmes du monde!

Sachant que tes péchés sont pardonnés, comment saurais-tu encore accorder de l’importance à ce qui peut maintenant t’arriver?

Luther a dit: «Frappe, Seigneur, frappe, car mon péché est pardonné. Si Tu m’as bien pardonné, frappe aussi sévèrement que Tu le veux.» Dans un esprit semblable, tu peux déclarer: «Envoie la maladie, la pauvreté, les pertes, la croix, la persécution, tout ce que Tu veux. Tu m’as pardonné, et mon âme est heureuse.»

Chrétien, si tu es ainsi sauvé, alors que la joie t’habite, sois également aimable et reconnaissant. Rallie-toi à cette croix qui a effacé ton péché; sers à ton tour Celui qui t’a servi. «Je vous exhorte donc, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.»

Ne laisse pas ton zèle s’évaporer dans l’expression de quelques chants émouvants. Manifeste ton amour d’une manière concrète. Aime les frères de Celui qui t’a aimé.

S’il y a quelque part un Mephiboscheth estropié, aide-le par amour pour Jonathan. S’il y a un pauvre croyant éprouvé, pleure avec lui et porte sa croix, par amour pour Celui qui a pleuré pour toi et qui a porté tes péchés.

Puisque tu es si généreusement pardonné, étant reconnaissant envers Christ, va et annonce aux autres la bonne nouvelle du pardon miséricordieux. Ne te contente pas de garder pour toi-même cette merveilleuse bénédiction, mais publie de tous côtés le récit de la croix.

Une sainte joie et une hardiesse sacrée feront de toi un bon prédicateur, et le monde entier deviendra une chaire d’où tu pourras prêcher. Une heureuse sainteté est le plus puissant des sermons, mais c’est le Seigneur qui doit te la donner. Recherche-la ce matin, avant d’aller parcourir le monde.

Lorsque nous nous réjouissons de prendre part à l’œuvre du Seigneur, nous ne devons pas craindre d’être trop heureux.