« Lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses » (Marc 11:25).
La Bible est un long récit dans lequel Dieu, le personnage principal, démontre son amour inconditionnel pour l’humanité, sa compassion, sa fidélité, sa grâce et son pardon ! Dès le livre de la Genèse, Il promet la venue d’un Rédempteur qui sauverait le monde et pardonnerait ses péchés. Bon nombre d’histoires de la Bible nous rappelle également l’importance de pardonner à son prochain.
En voici 5 :
1) Jacob et Esaü (Genèse 25, 27, 32, 33)
Jacob et Esaü, bien que jumeaux, étaient très différents l’un de l’autre. Esaü aimait les activités de plein air, comme s’occuper des moutons et chasser. Jacob préférait rester à la maison et apprendre de sa mère. Alors qu’il rentrait de la chasse, Ésaü était très fatigué et affamé. Jacob était en train de préparer des lentilles, que Esaü réclama. Jacob marchanda alors avec Esaü : il lui donnerait à manger s’il renonçait à son héritage de fils aîné. Ésaü a ainsi abandonné son précieux droit d’aînesse pour pour un simple plat de lentilles. Quand Isaac devint vieux, le moment fut venu pour lui de bénir son premier fils. Rébecca aida alors Jacob à obtenir la bénédiction. Quand Ésaü réalisa qu’il avait été trompé, il se mit en colère et décida qu’un jour il tuerait son frère. Comme Isaac et Rébecca voulaient protéger Jacob, ils lui ordonnèrent de fuir. Jacob écouta ses parents et s’enfuit. Il lui fallut de nombreuses années avant de retourner dans sa ville. Quand il le fit, il entendit que son frère Esaü le cherchait. Jacob était apeuré et craignait que son frère ne reprenne son héritage. Mais lorsqu’ils se sont revus, Esaü a couru vers Jacob et l’a embrassé, rempli de pardon et de pitié. Il fut si heureux de revoir son frère, qu’il fut surpris d’apprendre que celui-ci pensait qu’il lui en voulait encore (Genèse 33).
2) Joseph (Genèse 37-50)
Joseph était le onzième fils de Jacob. L’affection que lui portait son père et le récit de songes qui semblaient lui promettre un avenir glorieux, excitèrent la jalousie de ses frères. Ces derniers décidèrent de le vendre comme esclave en disant à leur père Jacob qu’il avait été tué par un animal sauvage. Joseph fut emmené en Egypte et vendu à Potiphar, intendant de la maison royale. Suite à un mensonge de la femme de ce dernier, Joseph finit en prison. Il y fit une rencontre qui lui permit finalement d’en sortir et de devenir proche du Pharaon. Le prince le combla d’honneurs et lui confia l’administration de toute l’Egypte. Une grande famine frappa cependant la terre de la famille de Joseph, ce qui amena ses frères à se rendre en Egypte pour chercher des provisions. Ils ne se doutaient pas que l’un des hommes les plus puissants du royaume était leur propre frère Joseph. Quand ils l’apprirent, ils furent choqués de le voir vivant. Ils ont même craint pendant des années qu’il cherche à se venger d’eux. Néanmoins, ce ne fut pas le cas. Joseph fut heureux de retrouver ses frères et son père Jacob, et tous vécurent ensemble en Egypte. Quand Jacob mourut, les frères de Joseph ont recommencé à craindre pour leur vie (Genèse 50:15). Mais il n’en fut rien et Joseph fut même blessé d’apprendre que ses frères le craignaient encore (Genèse 50:17). Cette belle histoire de pardon culmine avec ces paroles de Joseph à ses frères :
« Joseph leur dit: Soyez sans crainte; car suis-je à la place de Dieu ? Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l’a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. Soyez donc sans crainte; je vous entretiendrai, vous et vos enfants. Et il les consola, en parlant à leur coeur. » (Genèse 50: 19-21)
3) David et Mephibosheth (2 Samuel 9)
Bien que le roi Saül ait essayé de tuer David dans le livre de 1 Samuel, ce dernier n’a pas cherché à rendre le mal par le mal mais a accordé son pardon à la maison de son persécuteur. Après qu’il soit devenu roi et que Saül soit mort, David chercha à bénir toutes les personnes faisant partie de la maison de ce dernier, afin qu’il puisse démontrer son amour et amitié pour Jonathan, le fils de Saul. Il ne restait qu’une personne : Mephibosheth. David a montré sa gentillesse et générosité envers cet homme en lui rendant à lui, ainsi qu’à sa famille, la terre appartenant à l’ancien roi Saül. Enfin, il lui fit une place d’honneur à sa table, afin qu’il fût considéré comme membre à part entière de sa famille.
4) Le fils prodigue (Luc 15)
En Luc 15, Jésus nous enseigne une belle histoire de rédemption, d’amour et de pardon dans la parabole du fils prodigue. Un homme avait deux fils. Le plus âgé était obéissant et content de vivre avec son père. Le plus jeune n’avait qu’une hâte : quitter la maison de son père pour vivre sa vie comme il l’entendait. Lorsque le temps fut venu, il alla voir son père pour demander sa part d’héritage. Une fois l’argent reçu, il s’enfuit dans un pays lointain. Jésus explique que le jeune homme gaspilla tout son argent dans une vie frugale. Peu de temps après, toutes les économies du benjamin furent dilapidées. Celui-ci se retrouva sans argent, sans travail et sans amis. Le jeune homme décida après moult péripéties de retourner dans la maison de son père : il n’attendait rien de lui si ce n’est qu’il le reprenne même en tant que serviteur ! Il ne savait pas que son père attendait son retour avec impatience. Dès qu’il aperçut son jeune garçon, il courut vers lui et l’accueillit à bras ouverts. Il lui pardonna et ne l’accepta pas en tant que serviteur, mais en tant que fils !
5) La femme adultère (Jean 8)
Jésus a pardonné une femme prise en flagrant délit d’adultère. Cette femme fut amenée devant le Seigneur par les chefs spirituels de la ville. Ils voulaient voir si Jésus, prétendant être le Fils de Dieu, obéirait à la Loi et ferait lapider la femme. Au lieu de cela, Jésus déclara la très célèbre phrase suivante : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ». Confus, les accusateurs laissèrent tomber leurs pierres et repartirent. Jésus releva la femme et lui demanda s’il restait quelqu’un pour l’accuser de son péché. Elle répondit « non ». Il lui dit alors : « Je ne te condamne pas non plus : va et ne pèche plus. »
Chacune de ces cinq histoire nous enseigne le devoir de pardonner, si nous désirons être à notre tour pardonné. Le pardon est divin et une véritable source de libération. Ne nous en privons pas !