Selon l’édition 2013 de l’étude
« France, portrait social » de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), tout en se déclarant en bonne santé, les jeunes français ont des comportements à risque pour leur santé, pouvant même être à l’origine des morts violentes ou prématurées. |
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Neuf jeunes sur dix âgés de 16 à 24 ans se déclarent en bonne ou très bonne santé. Du coup, la santé est pour eux rarement un sujet de préoccupation. Cependant, selon cette étude de l’Insee, les conduites à risque pour la santé sont à la hausse depuis 2008, avec une recherche de transgression des règles. Certains comportements contribueront à miner « le capital » santé des jeunes alors que d’autres sont responsables de morts violentes par accident ou suicide ou plus tard, de mort prématurée.
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Consommation de tabac et d’alcool à la hausse
En 2011, 31,5 % des jeunes de 17 ans déclaraient fumer tous les jours. Un pourcentage à la hausse de 2,4 % par rapport à 2008, alors que la consommation quotidienne avait diminuée entre 2005 et 2008. Cette tendance est plus marquée chez les filles que chez les garçons.
En ce qui concerne l’alcool, il est expérimenté à un âge de plus en plus jeune. Ainsi, 54 % des enfants en CM2 déclarent avoir consommé de l’alcool. Mais, à l’âge de 17 ans, un jeune sur deux dit avoir été ivre au moins une fois au cours de l’année. Quant à la consommation régulière, elle progresse aussi par rapport à 2008 : en 2011, 10,5 % des 17 ans ont consommé de l’alcool au moins 10 fois dans le dernier mois. A cela s’ajoute le binge drinking, un mode d’alcoolisation rapide en vogue, très dangereux et accidentogène. Outre les risques surmortalité par accidents, cette consommation ainsi que celle du tabac constituent des risques de maladies ou mort prématurée à l’âge adulte.
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Les filles trop préoccupées par leur poids
Si le surpoids et l’obésité augmentent depuis les années 2000 chez les 18-24 ans, il est aussi vrai que le poids est une préoccupation majeure pour beaucoup de filles, avec des problèmes d’image de soi et des troubles de conduites alimentaires et régimes d’auto-restriction, sans pour autant arriver à un véritable trouble psychiatrique. Cependant, »selon l’Inserm, environ 5 % des jeunes femmes de moins de 25 ans présentent certains symptômes d’anorexie mentale mais pas l’ensemble des critères diagnostiques », précise l’auteur.
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Des conduites sexuelles à risque chez les filles et les garçons
Bien qu’en 2010, 90 % des jeunes de 15 à 24 ans déclaraient avoir utilisé le préservatif lors du premier rapport sexuel, on note une baisse de 5 % du recours à la pilule chez les filles. Cette diminution atteint 10 % chez les jeunes femmes de 20-24 ans. Ainsi, le nombre des grossesses non désirées reste élevé : 8 % des 15-19 ans ont ainsi eu une grossesse imprévue au cours des 5 dernières années, pourcentage qui s’élève à 15 % chez les 20-24 ans.
Le plan santé des jeunes portera-t-il ses fruits ?
Dr Jesus Cardenas
Source : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Portrait social 2013. Article de Muriel Moisy « Les jeunes conjuguent bonne santé et comportement à risque » en pages 79 à 90 (disponible en ligne).