La communauté scientifique s’inquiète
des travaux dangereux menés par des scientifiques chinois. Ils viennent de créer dans leur laboratoire un virus hybride de la grippe aviaire. Il a la capacité de muter encore pour contaminer l’homme. Le risque de pandémie existe et ce virus, s’il venait à s’échapper, pourrait provoquer entre 100.000 et 100 millions de morts. |
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Une équipe de scientifique chinois vient d’annoncer avoir donné naissance à un nouveau type de virus © Reuters – Jose Luis Gonzalez
C’est une recherche qui pourrait coûter la vie à des dizaines de milliers de personnes si les choses venaient à mal tourner
Une équipe de l’Académie des sciences agricoles chinoises et de l’Université agricole de Gansu vient d’annoncer avoir donné naissance à un nouveau type de virus. Ils ont mélangé les gènes de la grippe aviaire H5N1 et de la pandémie H1N1. Une véritable bombe biologique.
Le virus H5N1 peut en effet être transmis à l’homme par les oiseaux mais ne peut pas se transmettre d’humain à humain.
Il est extrêmement dangereux et est mortel dans 60 % des cas d’infection. Le virus H1N1 est quant à lui très contagieux. Apparu au Mexique, il a contaminé un cinquième de la population mondiale durant la pandémie de 2009-2010.
Il n’est – en revanche – guère plus mortel qu’une grippe ordinaire.
Des virus mutants incontrôlables
« On craint que virus soit très dangereux pour l’homme. Ce sont des chimères de laboratoire », le virologue Simon Wain-Hobson
« Il pourrait être assez méchant pour l’homme. Si le virus s’échappe, il pourrait y avoir jusqu’à 100 millions de morts »
Pour lui, comme pour d’autres experts, l’intérêt scientifique de la recherche ne se justifie pas en regard des risques potentiels.
Ils estiment en effet que la création d’un tel virus OGM contribue peu à la recherche d’un vaccin ou d’un traitement, qui prendrait des années et ne serait sans doute pas au point avant la survenue d’une épidémie.
Un virus qui s’échappe d’un laboratoire n’est pas une simple vue de l’esprit. En 2007, la fuite d’une souche de fièvre aphteuse avait provoqué une épizootie en Grande-Bretagne en 2007. Heureusement, cette maladie n’était pas transmissible à l’homme.