Abdelmasih H., ce faux « chrétien de Syrie » arborant une croix qui attaque
les enfants « au nom de Jésus-Christ »
Abdelmasih H., l’homme suspecté d’avoir grièvement blessé six personnes, dont quatre enfants et deux enfants, jeudi 8 juin en Haute-Savoie, s’est déclaré « Chrétien de Syrie ». Et pourtant, ses propres actes attestent qu’il n’est pas chrétien. Nous allons vous dire pourquoi.
Rappel des faits
Le 8 juin 2023 vers 9h45, six personnes, dont quatre jeunes enfants, ont été attaquées au couteau par un homme au niveau d’une aire de jeux sur l’espace récréatif du Pâquier à Annecy à proximité du lac d’Annecy (Haute-Savoie). Le pronostic vital est engagé pour deux enfants en bas âge et un adulte.
Les réactions fusent
« L’Œuvre d’Orient condamne avec la plus grande fermeté les violences commises par un Syrien sur des personnes dont quatre enfants à Annecy. Elle attend le plus rapidement possible les conclusions de l’enquête. Elle assure les familles de toute sa compassion. Elle souhaite par ailleurs que cet acte ignoble ne rejaillisse pas sur tous les réfugiés vivant en France. »
Le président de la République, Emmanuel Macron :
« Attaque d’une lâcheté absolue ce matin dans un parc à Annecy. Des enfants et un adulte sont entre la vie et la mort. La Nation est sous le choc. Nos pensées les accompagnent ainsi que leurs familles et les secours mobilisés. »
La Première ministre, Élisabeth Borne :
« Plusieurs personnes, dont des enfants, ont gravement été blessées par une attaque au couteau à Annecy. Mes pensées vont aux victimes. Je salue l’intervention des forces de l’ordre qui ont pu interpeller l’agresseur rapidement. Je me rends sur place dans les plus brefs délais. »
Justin Trudeau, Premier ministre canadien (Parti libéral) :
« Je suis de tout cœur avec les personnes touchées par l’horrible attaque survenue aujourd’hui à Annecy, en France. Je pense aux familles et aux amis des personnes blessées. À tous les membres de cette communauté : les Canadiens sont à vos côtés contre cette violence lâche. »
Giorgia Meloni, présidente du conseil des ministres italien (Fratelli d’Italia) :
« Colère et douleur face à ce qui s’est passé à Annecy, en France, où des enfants ont été poignardés et des adultes avec eux. Je reste sans souffle face à un acte aussi monstrueux. Solidarité avec les victimes de cette violence brutale et avec tout le peuple français. »
Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée :
« C’est avec effroi et horreur que nous apprenons l’agression de jeunes enfants à Annecy par un individu armé d’un couteau. Mes pensées accompagnent les victimes et leurs proches. »
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée :
« Horreur et effroi à l’annonce de l’attaque au couteau sur des jeunes enfants à #Annecy. Les mots manquent. Tout mon soutien aux blessés et à leurs familles. »
Identité de l’assaillant
Barbu, foulard bleu noué sur la tête, vêtu d’un short noir, sweet-shirt et lunettes noires, l’assaillant s’appelle Abdelmasih H., et il est né le 1er octobre 1991 en Syrie. Il a quitté la Syrie après le déclenchement de la guerre civile qui a éclaté dans son pays, en mars 2011.
Mobilisé dans l’armée, il avait déserté pour partir en Turquie, selon sa mère, où il avait rencontré sa future femme, syrienne comme lui. Le couple serait parti pour la Suède en 2013, où il a obtenu l’asile politique en novembre de la même année. Le couple
« Nous nous sommes rencontrés en Turquie, nous sommes tombés amoureux et nous sommes venus ici [en Suède]. Après deux ans, nous nous sommes mariés, mais il n’a pas pu obtenir la nationalité suédoise, donc il a décidé de quitter le pays. Nous nous sommes séparés parce que je ne voulais pas quitter la Suède », a confié sa femme, jointe par l’Agence France-Presse.
Abdelmasih H. a quitté la Suède avant de recevoir la réponse à sa dernière demande, « il y a huit mois », selon sa femme, dont il a divorcé. Il habitait alors à Trollhättan, dans l’ouest de la Suède. Le couple, qui a un enfant de 3 ans, n’était plus enregistré à la même adresse depuis le 1er novembre 2022.
Selon l’autorité suédoise des migrations, il avait demandé et obtenu un permis de séjour en 2013, mais il a échoué, à plusieurs reprises depuis 2017, à obtenir la nationalité.
Il serait arrivé fin octobre 2022 en France, à Annecy, après être passé successivement en Italie en mai et en Suisse début octobre, où il avait, à chaque fois, déposé une demande d’asile. Sa demande en France a été enregistrée à Grenoble le 8 novembre 2022, selon une source au sein de la police.
Le 4 juin, il s’était vu notifier par l’Ofpra « qu’il ne pouvait pas avoir l’asile en France, car il l’avait en Suède », selon Gérald Darmanin.
L’assaillant se déclare « Chrétien de Syrie »
Les déclarations de l’assaillant attisent les spéculations. Il s’est déclaré chrétien et a crié à deux reprises en anglais «au nom de Jésus Christ» au moment où il brandissait son couteau, selon une vidéo postée dans les réseaux sociaux. Il portait une croix chrétienne quand il a été interpellé.
Un chrétien, qu’est-ce que c’est ?
Le terme « chrétien » désigne un disciple authentique de Jésus-Christ qui vit, parle et agit comme son Maître. Ce nom n’apparaît que trois fois dans la Bible (Actes des apôtres (Actes 11:26; 26:28 et 1 Pierre 4:16). D’après ces citations, il semblerait que ce soient les adversaires des disciples du Christ qui les aient taxés d’être des Christianoï sans doute parce qu’ils avaient tout le temps ce nom de Christ à la bouche.
Cependant, il serait aussi possible que les chrétiens eux-mêmes aient choisi ce nom pour se caractériser. Ils n’avaient pas envie d’adopter le nom que les Juifs leur donnaient : « la secte des Nazaréniens » (Actes 24:5). Leur ambition était d’être de fidèles disciples du Christ. Et comme Jésus avait dit que « tout disciple bien formé sera comme son Maître » (Luc 6:40), ils voulaient être de petits Christ. Comme les membres de la maison de César, ses soldats et ses magistrats s’appelaient eux-mêmes des Kaisarianoï pour démontrer leur dévotion à l’empereur, les chrétiens s’appelaient Christianoï par allégeance envers leur divin Roi.
Abdelmasih H. n’est pas chrétien
Le principe est annoncé dans l’Evangile de Matthieu que l’arbre est connu par ses fruits. Si la propre vie et les œuvres d’un homme sont mauvaises, alors il est aidé par Satan, mais si les œuvres sont bonnes, c’est qu’il est conduit par Dieu.
« Dites que l’arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l’arbre est mauvais et que son fruit est mauvais ; car on connaît l’arbre par le fruit. » (Matthieu 12:33)
Abdelmasih H. s’est présenté comme un «chrétien de Syrie» lors de sa demande d’asile à l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). Nous ne pouvons pas nous prononcer sur la crédibilité des déclarations qu’il a faites au cours de sa demande d’asile. Mais il est courant que la plupart des candidats à l’asile disent des mensonges avec l’aide des avocats qui les conseillent.
«Qu’est-ce que ce prétendu chrétien d’Orient ? Parce que je ne suis pas sûr qu’il soit vraiment chrétien», a réagi Eric Zemmour sur CNews. Et d’ajouter que parmi les demandeurs d’asile, «les uns disent qu’ils sont homosexuels, les autres des femmes battues, les troisièmes des chrétiens d’Orient. Comme ça, ça rentre dans les cases, et on les accueille».
L’avocat Thibault de Montbrial s’interroge comme sur le plateau de CNews sur le fait que le suspect soit vraiment un «chrétien d’Orient». Il affirmait notamment que les associations qui viennent en aide aux migrants leur conseilleraient parfois de «dire qu’ils sont des chrétiens d’Orient» pour faciliter les procédures.
Dans un article de radio France intitulé « Mentir pour rester en France et faciliter la demande d’asile« , nous lisons ceci:
« Dire son exil, vouloir rendre son histoire conforme aux attentes supposées des officiers de l’OFPRA mais aussi aux canons narratifs de la société française sur les réfugiés, pouvoir dire l’exil quand on a été victime de violence dans son pays d’origine ou durant son voyage jusqu’en Europe, c’est le lot de la majorité des réfugiés et la clef pour obtenir la protection espérée. »
Dans ce même article, il est dit :
« Les demandeurs d’asile ont été conseillés. On leur a demandé de mentir : ‘si tu ne mens pas tu n’auras jamais la protection’. On constate que bien souvent les motifs réels qui ont conduit la personne à quitter son pays d’origine sont bien plus graves que les motifs présentés dans leur demande d’asile. »
Abdelmasih H. pourrait bien faire partie de ces menteurs. Quoiqu’il en soit, son attaque au couteau à Annecy au cours de laquelle six personnes ont été blessées, dont 4 jeunes enfants âgés de 22 mois, 2 ans pour deux d’entre eux et 3 ans est la preuve absolue que cet homme n’est pas chrétien.
Selon la Bible, il ne suffit pas de se dire chrétien pour l’être : ce qui compte, ce sont les actes ! La foi vitale, comme le dit l’apôtre Jacques, doit s’exprimer par des œuvres. Tous ceux qui se placent vraiment sous la seigneurie de Christ par la foi, doivent obligatoirement être prêts à faire la volonté de Dieu et à obéir son commandement d’aimer son prochain comme soi-même.
L’assaillant portait « une croix chrétiennes », rapportent des médias français. On n’est pas chrétien par qu’on arbore une « croix chrétienne. »
L’intérêt que les chrétiens portent à la croix n’est ni archéologique ni historique mais christologique. Ils se préoccupent de la signification éternelle, cosmique et sotériologique de ce qui s’est passé une fois pour toutes lors de la mort de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, sur la croix. D’un point de vue théologique, le mot « croix » est utilisé comme description résumée de l’Évangile du salut (Jésus-Christ « est mort pour nos péchés »). La « proclamation de l’Évangile » est donc « la parole de la croix », « la prédication du Christ crucifié » (1Co 1.17ss). Ainsi, l’apôtre se glorifie « dans la croix du Seigneur Jésus-Christ » et parle de souffrir la persécution « pour la croix du Christ ». Le mot « croix » désigne ici l’ensemble du message: le salut par la mort expiatoire de Jésus-Christ.
Abdalmasih H. a dit en anglais la phrase «Au nom de Jésus Christ» au moment de l’attaque. Nous avons ici une preuve supplémentaire que cet homme n’est pas chrétien. Jésus n’a jamais dit que son nom serait utilisé pour faire du mal mais pour demander « de bonnes choses » au Père céleste. Depuis la naissance de l’Eglise, la prière chrétienne est adressée au Père au nom de Jésus-Christ.
« Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » (Jean 14:14)
Les Juifs utilisaient « le nom » dans tant de sens différents que seul le contexte permet de déterminer le sens exact de l’expression. Dans l’Ancien Testament, le mot « nom » signifiait souvent : la réputation, le renom ; lorsque Dieu agissait « en son nom », c’était pour défendre son honneur. « Au nom de Dieu2 pouvait signifier que ses représentants agissaient pour lui (Exode 5:23 ; Deutéronome 18:19-22 ; Jérémie 14:14-15), en conformité avec ce qu’il avait commandé (Deutéronome 18:5, 7), avec son aide (Psaumes 118:10-11 ; Proverbes 18:10) ou en utilisant son nom pour produire un miracle (2 Rois 2:24).
Lorsque des rabbins transmettaient des traditions « au nom » d’autres rabbins, cela signifiait simplement qu’ils citaient leurs sources, le fondement de leur autorité derrière la tradition.
Dans la prière, invoquer le nom d’une divinité signifiait s’adresser à elle (1 Rois 18:24-26, 32 ; 2 Rois 5:11 ; Psaumes 9:2 ; 18:49).
Le « nom » pouvait aussi être une manière polie de dire « Dieu » sans nommer son nom. Dans ce contexte, le « nom » signifie quelque chose comme : ceux qui cherchent sa gloire et qui parlent correctement de lui, qui sont ses représentants authentiques.
Dans le Nouveau Testament et dans la communauté chrétienne contemporaine, le nom de Jésus désigne la personne du Christ dans sa condition glorieuse et connote la puissance spirituelle qui doit transformer positivement la vie des hommes.
Depuis plus de 2000 ans, les disciples de Jésus accomplissent les grandes oeuvres annoncées dans la mesure où, se fondant sur le Christ, ils lui demanderont au Père céleste de les accomplir (Jean 15:16 ; 16:23, 24, 26 où il est question de prier le Père en invoquant le nom de Jésus ; 1 Jean 5:14, demander selon sa volonté.