Le biologiste Gilles-Eric Séralini et ses collègues ont nourri des rats à l’aide de NK603, une variété de maïs génétiquement modifié et rendu résistant à l’herbicide Roundup, et les ont abreuvés d’eau.
La recherche au nom de code « In vivo », a porté, sur deux ans, sur 200 rats, divisés en quatre groupes:
– les rats du premier groupe n’ont ingéré ni OGM ni pesticide ;
– ceux du deuxième groupe ont bu un pesticide au taux de concentration présent dans l’eau du robinet ;
– ceux du troisième groupe ont consommé des maïs OGM à des doses plus ou moins concentrées (sans pesticide) ;
– ceux du dernier groupe ont été nourris au maïs OGM traité avec pesticide
Les résultats sont sans appel: Les rats qui ont ingéré des pesticides et/ou du maïs OGM ont été touché par un taux de mortalité bien plus élevé.
Christian Vélot, généticien moléculaire à la fac d’Orsay, et membre du conseil scientifique du Criigen, analyse les résultats :
« On pensait que le principal problème viendrait du pesticide [le Roundup de Monsanto, un herbicide], et on a découvert que l’OGM seul provoquait aussi des effets toxiques. A notre grande surprise, il n’y a pas d’effet cumulatif des deux, la mortalité est à peu près la même dans les trois groupes. »
Et si l’expérience n’était pas fiable?
Pour Marc Fellous, professeur de génétique à l’Inserm, président de l’Association française de biotechnologie végétale (AFBV) et opposant historique à Gilles-Eric Séralini (qu’il a diffamé), les rats utilisés dans l’expérience ne seraient que des « rats de cirque »:
« Le rat albinos Sprague Dawley est extrêmement sensible à la cancérogénèse. Près de 80% de ces animaux ont un cancer à 2 ans. De plus, ils sont très sensibles au stress et à l’alimentation. On aimerait savoir comment ces rats ont été nourris individuellement, s’ils ont été stressés car ça peut influencer les résultats. »
Pour Sylvie Berthier, chargée depuis dix ans, au sein de la Mission Agrobiosciences, de concevoir et d’animer des débats sur les tensions de l’alimentation, l’agriculture, les sciences et les techniques du vivant et la société de M. Sérélini fait manger du maïs à ses rats. Il faut bien ici faire la distinction : » les humains ne sont pas amenés à manger de maïs transgénique.
Aucun aliment transgénique n’existe dans notre alimentation. Ces aliments sont destinés aux animaux. On pourrait donc, à la limite, nous poser des questions sur l’alimentation des animaux d’élevage qui sont nourris depuis 12 ans, depuis l’arrêt des farines animales, avec des aliments transgéniques en provenance des Etats-Unis. »
Et puis, « pour que la conclusion de cette étude soit validée, il faut donc que d’autres études obtiennent les mêmes résultats dans des conditions identiques avec des protocoles scientifiques identiques » ajoute Sylvie Berthier.
Qui croire?
Critiqué pour le trop faible nombre de rats participant à l’étude, le Criigen, qui a déjà eu du mal à réunir les 3,2 millions d’euros qu’a coûté l’étude, répond:
« On aurait aimé que nos détracteurs soient aussi critiques vis-à-vis des études de Monsanto qui n’ont jamais porté sur plus de dix rats par groupe, ce qui ne les a pourtant jamais dérangés.»
Selon un sondage Ifop réalisé pour Dimanche Ouest France, 79% des personnes interrogées s’inquiètent de la présence éventuelle d’OGM dans l’alimentation.
Alors, que faire? Interdire les OGM ou simplement renforcer les contrôles en matière de sécurité sanitaire portant sur l’utilisation d’OGM?
Et puis, ne serait-il pas simplement trop tard pour faire machine arrière?
Sources: AFP, Rue89, Atlantico, Les Echos.
Lecture Daniel 1:3-16
Le roi donna l’ordre à Aschpenaz, chef de ses eunuques, d’amener quelques-uns des enfants d’Israël de race royale ou de famille noble, de jeunes garçons sans défaut corporel, beaux de figure, doués de sagesse, d’intelligence et d’instruction, capables de servir dans le palais du roi, et à qui l’on enseignerait les lettres et la langue des Chaldéens.
Le roi leur assigna pour chaque jour une portion des mets de sa table et du vin dont il buvait, voulant les élever pendant trois années, au bout desquelles ils seraient au service du roi.
Il y avait parmi eux, d’entre les enfants de Juda, Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria.
Le chef des eunuques leur donna des noms, à Daniel celui de Beltschatsar, à Hanania celui de Schadrac, à Mischaël celui de Méschac, et à Azaria celui d’Abed Nego.
Daniel résolut de ne pas se souiller par les mets du roi et par le vin dont le roi buvait, et il pria le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller.
Dieu fit trouver à Daniel faveur et grâce devant le chef des eunuques.
Le chef des eunuques dit à Daniel: Je crains mon seigneur le roi, qui a fixé ce que vous devez manger et boire; car pourquoi verrait-il votre visage plus abattu que celui des jeunes gens de votre âge? Vous exposeriez ma tête auprès du roi.
Alors Daniel dit à l’intendant à qui le chef des eunuques avait remis la surveillance de Daniel, de Hanania, de Mischaël et d’Azaria:
Éprouve tes serviteurs pendant dix jours, et qu’on nous donne des légumes à manger et de l’eau à boire; tu regarderas ensuite notre visage et celui des jeunes gens qui mangent les mets du roi, et tu agiras avec tes serviteurs d’après ce que tu auras vu.
Il leur accorda ce qu’ils demandaient, et les éprouva pendant dix jours.
Au bout de dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d’embonpoint que tous les jeunes gens qui mangeaient les mets du roi.
L’intendant emportait les mets et le vin qui leur étaient destinés, et il leur donnait des légumes.