Les publicités nous le répètent :
« Parce que je le vaux bien ».
Dans les évangiles, Jésus nous invite
à renverser nos valeurs et déplace le débat
du légitime vers l’essentiel.
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Beyoncé, Claudia Schiffer, Laetitia Casta… Elles nous le répètent toutes : nous le valons bien !
Les consommateurs masculins bénéficient eux aussi d’une conscience marketing pour leur rappeler à quel point ils sont des séducteurs qui s’ignorent !
Quelques sprays d’un certain déodorant suffiront à le leur révéler. Bref, tous les messages sont ficelés pour nous rappeler que nous méritons ce que n’avons pas encore – et qu’il nous suffit d’acheter.
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Autant de slogans reflétant et s’inscrivant dans un courant de pensée qui nous entraîne tous : le « droit à ».
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Autant de slogans reflétant et s’inscrivant dans un courant de pensée qui nous entraîne tous : le « droit à ».
L’art des publicitaires consiste à nous donner l’illusion que notre désir est non seulement facilement réalisable mais légitime. Or, revenus à la réalité, nous ne tardons pas à nous apercevoir que la vie n’est pas aussi simple.
Mais nous voilà déjà lancés dans une quête du bonheur : âme sœur, enfant, confort matériel et autres préoccupations toutes plus « normales » les unes que les autres. Est-ce que je n’ai pas assez travaillé ? Est-ce que je n’en ai pas assez bavé ? Est-ce que je n’ai pas assez attendu ?
Et si Dieu existe, peut-il souhaiter autre chose que mon bien (que je confonds volontiers avec ma propre conception du bonheur) ?
Quand la contribution à l’humanité de certains se résume à taper dans un ballon et qu’ils gagnent des milliards, je peux bien espérer m’offrir… A raisonner à partir de ce qui nous paraîtrait juste et égalitaire, nous nous focalisons en fait sur nos « manques ».
Et à raisonner à partir de nos manques, nous ne voyons plus ce que nous avons déjà. Pire, nous risquons de passer à côté de ce qui a véritablement du sens.
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Alors Dieu, qu’as-tu à nous répondre, à nous qui attendons un travail, une reconnaissance professionnelle, une guérison, quelqu’un avec qui partager notre vie… ?
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Alors Dieu, qu’as-tu à nous répondre, à nous qui attendons un travail, une reconnaissance professionnelle, une guérison, quelqu’un avec qui partager notre vie… ?
Comme souvent quand on commence à s’intéresser aux éléments de réponse qu’apporte Jésus dans les évangiles, on se retrouve face à un renversement de valeurs qui défie notre logique humaine :
« Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et ce que Dieu demande. Il vous donnera tout le reste en plus » [1].
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Jésus déplace le débat du légitime vers l’essentiel, et c’est cet essentiel qu’il s’engage à nous donner. Il nous invite à changer de perspective : je ne suis plus au cœur du débat, mon bonheur ne dépend plus de sources extérieures mais de la sérénité de ma relation avec lui.
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Jésus déplace le débat du légitime vers l’essentiel, et c’est cet essentiel qu’il s’engage à nous donner. Il nous invite à changer de perspective : je ne suis plus au cœur du débat, mon bonheur ne dépend plus de sources extérieures mais de la sérénité de ma relation avec lui.
Mon champ visuel s’élargit pour voir, au-delà du petit écran, les bénéfices déjà crédités sur un compte immatériel : l’assurance de trouver du sens à mon existence, la paix intérieure face à ce que je ne maîtrise pas, la patience dans les situations les plus inconfortables…
Je ne doute pas que ma chevelure – et la vôtre aussi ! – vaille largement le dernier shampoing de la fameuse marque de cosmétiques évoquée plus haut mais je n’en ai ni besoin ni envie car je sais où est mon essentiel.
[1] Voir l’évangile de Matthieu 6.19 à 33, version Parole de vie. Dans ce contexte, Jésus répond aux inquiétudes matérielles de ses disciples. Par extension, nous considérons que cette réponse est valable pour toute préoccupation humaine.
[1] Voir l’évangile de Matthieu 6.19 à 33, version Parole de vie. Dans ce contexte, Jésus répond aux inquiétudes matérielles de ses disciples. Par extension, nous considérons que cette réponse est valable pour toute préoccupation humaine.