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Mesures préventives
La distinction entre les choses pures et impures n’était pas observée dans le rituel religieux seulement, mais aussi dans les multiples devoirs de la vie quotidienne.
Les personnes atteintes de maladies contagieuses étaient isolées du camp et ne pouvaient y retourner qu’après un lavage à fond de leur personne et de leurs vêtements.
Pour celui qui était affligé d’une maladie contagieuse, les instructions suivantes étaient données : « Tout lit sur lequel il couchera, … tout objet sur lequel il s’assiéra, sera impur. Celui qui touchera son lit lavera ses vêtements, se lavera, et il sera impur jusqu’au soir. Celui qui touchera sa chair lavera ses vêtements, se lavera dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir… »
La loi concernant la lèpre indique la minutie avec laquelle ces règles devaient être appliquées : « Aussi longtemps qu’il aura la plaie, il sera impur : il est impur. Il habitera seul ; sa demeure sera hors du camp. Lorsqu’il y aura une plaie de lèpre sur un vêtement de laine ou sur un vêtement de lin, à la chaîne ou à la trame, sur la peau ou sur l’ouvrage quelconque fait de peau, c’est une plaie de lèpre invétérée : l’objet est impur…. Il sera brûlé au feu. »
De même, tout immeuble qui présentait des symptômes le rendant impropre à être habité devait être détruit. Le prêtre, était-il dit, fera abattre « la maison, les pierres, le bois, et tout le mortier de la maison ; et l’on portera ces choses hors de la ville, dans un lieu impur. Celui qui sera entré dans la maison pendant le temps qu’elle était fermée sera impur jusqu’au soir. Celui qui aura couché dans la maison lavera ses vêtements. Celui qui aura mangé dans la maison lavera aussi ses vêtements.
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Soins de propreté
La propreté personnelle était enseignée de la manière la plus impressionnante.
Avant de se grouper au pied du Sinaï pour entendre la promulgation de la loi divine, les Israélites reçurent l’ordre de laver leurs personnes et leurs vêtements ; toute infraction à celui-ci exposait le contrevenant à la peine de mort. Aucune impureté ne devait être tolérée en présence de Dieu.
Aucune ordure ne devait rester dans le camps ou aux environs. Le Seigneur avait dit :
L’Éternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te protéger et pour livrer tes ennemis devant toi ; ton camp devra donc être saint, afin que l’Éternel ne voie chez toi rien d’impur, et qu’il ne se détourne point de toi.
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Les aliments
La distinction entre le pur et l’impur existait également pour les aliments :
« Je suis l’Éternel, votre Dieu, qui vous ai séparé des peuples. Vous observerez la distinction entre les animaux purs et impurs, entre les oiseaux purs et impurs, afin de ne pas rendre vos personnes abominables par des animaux, par des oiseaux, par tous les reptiles de la terre, que je vous ai appris à distinguer comme impurs. »
Beaucoup de comestibles employés librement par les païens étaient interdits aux Juifs.
Ce n’étaient pas là des distinctions arbitraires : les choses défendues étaient malsaines, et le fait qu’elles étaient déclarées impures indiquait que l’usage d’aliments nuisibles souille l’homme.
Ce qui corrompt le corps tend à corrompre l’âme et à la rendre impropre à la communion avec Dieu et au service qui lui est dû.
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Règles et privilèges
En Canaan, la discipline du désert fut appliquée de manière à favoriser la formation de bonnes habitudes. Les hommes ne s’entassaient pas dans les villes ; chaque famille possédait des terres qu’elle cultivait, s’assurant ainsi les bienfaits d’une vie saine et naturelle.
Dans tout ce qui concernait la vie quotidienne, les Israélites se trouvaient en face de ce grand principe : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. »
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Les réjouissances
Le Sage a dit : « Un cœur joyeux est un bon remède. » La gratitude, la joie, la bienveillance, la confiance en Dieu, voilà ce qui préserve la santé. Ces vertus devaient être, pour les Israélites, le viatique de leur existence.
Le voyage que l’on accomplissait trois fois par an à Jérusalem pour assister aux fêtes annuelles, la semaine passée en plein air sous des tentes pendant la fête des Tabernacles étaient des occasions de se recréer et de se réjouir hors de chez soi.
Ces fêtes, rendues plus agréables et plus touchantes par l’hospitalité que l’on offrait aux étrangers, aux Lévites et aux pauvres, mettaient le peuple en joie.
« Tu te réjouiras, est-il écrit dans l’Écriture sainte, avec le Lévite et avec l’étranger qui sera au milieu de toi, pour tous les biens que l’Éternel, ton Dieu ,t’a donnés, à toi et à ta maison. »
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Les résultats de l’obéissance à la loi divine
Les Israélites reçurent des instructions au sujet de tout ce qui était essentiel à la santé physique et spirituelle.
Les commandements suivants s’appliquent aussi bien aux principes de la santé qu’à ceux de la loi morale : « Ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. » (Deut 6.6-9)
« L’Éternel ordonnera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans toutes tes entreprises. Il te bénira dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. Tu seras pour l’Éternel un peuple saint, comme il te l’a juré, lorsque tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, et que tu marcheras dans ses voies. Tous les peuples verront que tu es appelé du nom de l’Éternel, et ils te craindront. … » (Deut 28.8-13)
Joseph et Daniel, Moïse et Élisée et beaucoup d’autres nous offrent de nobles exemples d’obéissance au Seigneur. Une telle fidélité peut produire aujourd’hui les mêmes résultats. Il est écrit : « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. » (1Pi 2.9)
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Béni soit l’homme qui se confie dans l’Éternel,
Et dont l’Éternel est l’espérance. (Jér 17.7)
Les justes croissent comme le palmier,
Ils s’élèvent comme le cèdre du Liban.
Plantés dans la maison de l’Éternel,
Ils prospèrent dans les parvis de notre Dieu ;
Ils portent encore des fruits dans la vieillesse,
Ils sont pleins de sève et verdoyants. (Ps 92.13-15)
Que ton cœur garde mes préceptes ;
Car ils prolongeront les jours et les années de ta vie,
Et ils augmenteront ta paix …
Alors tu marcheras avec assurance dans ton chemin
Et ton pied ne heurtera pas.
Si tu te couches, tu seras sans crainte ;
Et quand tu seras couché, ton sommeil sera doux.
Ne redoute ni une terreur soudaine,
Ni une attaque de la part des méchants ;
Car en l’Éternel sera ton assurance,
Et ils préservera ton pied de toute embûche. (Prov 3. 1,2, 23-26)