Reviens à moi, car je t’ai racheté!

  L’homme est un être spirituel, et au plus profond de lui,

gît le sentiment que notre existence doit

avoir une signification plus transcendante

que le simple fait de naître, croître,

se reproduire et mourir.

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En effet, ce n’était pas la volonté de notre Créateur.

Dans son amour immense, il créa nos premiers parents parfaits, à son image et sa ressemblance, capables de communiquer avec Dieu lui-même, et dans ce but, il les dota d’une caractéristique unique et singulière qu’il possédait : la liberté de choix.

La merveilleuse amitié entre un Dieu qui est « amour », et ses créatures, ne pourra jamais s’exprimer sur le terrain de la peur, ou de la fidélité obligée et inévitable, aussi, Dieu accorda à l’homme la liberté de pouvoir choisir de ne pas se confier en Dieu, pour écouter les suggestions astucieuses qui le menèrent à convoiter une existence autonome chimérique et indépendante de Dieu, « qui seul possède l’immortalité » (1 Timothée 6 :16).

Ce choix eut pour résultat la souffrance et la mort, qui ne faisaient pas partie du plan originel de Dieu pour l’homme, et qui nous est douloureux et quotidien, remplissant notre existence d’ombres et d’inconnues.

Caïn, le premier fils d’Adam et Eve fut déjà, un authentique assassin.

La race humaine paraissait condamnée à tuer et à mourir, condamnée à une existence éphémère et misérable.

Mais Dieu ne l’abandonna pas à son sort, et comme nous le lisons dans Genèse 3 :9, il partit à sa recherche.

Nous avons là, en essence, tout le drame de notre monde : L’homme, complètement injustifiable, choisit de se rebeller contre son Créateur.

Dieu continue à l’aimer et va à sa rencontre, mais lui, qui avait eu autrefois du plaisir à converser avec Dieu face à face, le perçoit maintenant comme un étranger, comme un visiteur hostile et non désiré.

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L’homme se cache de Dieu ; la honte et la culpabilité qu’il sent, semblent creuser encore davantage ce précipice qui le sépare de son Créateur.

Lorsqu’il accepte enfin de dialoguer avec Lui, ce n’est pas pour se reconnaître coupable et demander de l’aide, mais pour accuser sa compagne, le serpent et Dieu lui-même, de la terrible spoliation soufferte.

Malheureusement, la condition de beaucoup est la même aujourd’hui. Il ne nous est pas nécessaire d’expliquer à qui que ce soit ce qu’est la honte, la culpabilité, la peur : elles font partie de l’expérience amère commune à tous.

Et dans un certain sens, c’est aussi un grand problème pour Dieu, car il continue d’aimer l’homme comme avant, ou peut-être même davantage.

La nouvelle situation de sa créature lui produit une peine immense, comme celle que ressent un père pour son petit enfant malade ou gravement blessé.

Dans son caractère d’amour, il donnerait tout pour le sauver, et va effectivement à sa recherche.

Mais voici le drame : cette créature malade le perçoit maintenant comme son ennemi personnel et le fuit.

Ce triste choix de l’homme, ne le laissa pas intact : là où régnait autrefois la confiance, la félicité et l’amour, il ne semble y avoir maintenant qu’une réponse de méfiance, de peur et de malaise.

Où, autrefois il y avait une vie abondante, la mort commence à agir à présent.

Une rupture totalement unilatérale mais profonde s’est produite.

Tel est le résultat de la rébellion contre Dieu, ce que la Bible appelle le péché.

L’homme, dans cette condition, est incapable d’aller à nouveau à la recherche de son Créateur. Cela lui est impossible.

Mais Dieu le sait, il l’aime, et va à sa recherche, bien qu’il doive payer pour cela un prix si élevé que l’homme ne sera jamais capable d’en comprendre la plénitude.

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L’essence de toutes les religions païennes est que l’homme doit s’efforcer de chercher Dieu.

C’est la raison pour laquelle les civilisations antiques préféraient ériger ses lieux de culte dans les enclaves élevées, fréquemment au sommet des montagnes emblématiques.

Dans ses formes modernes, on encourage l’élévation ou « illumination » par la promotion et l’exaltation de « ce qu’il y a de bon » à « l’intérieur de l’homme ».

Cette mentalité est aussi à la base des pénitences et des sacrifices.

La croyance populaire présente en grande mesure Dieu comme un authentique tyran en colère, à la recherche duquel il faut aller, en lui offrant (au moins) des évidences de notre désir de nous amender.

Mais la Bible nous présente la dure vérité que, par nous-mêmes, nous en sommes incapables.

Dans le langage de l’Ancien Testament, nous lisons que « la tête entière est malade, et tout le coeur est souffrant. De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives » (Esaïe 1 :5, 6).

Jésus-Christ lui-même décrit la condition de l’intérieur de l’homme:

« Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie… » (Marc 7 :21-23).

Aussi, ce n’est pas vers notre intérieur que nous devrions regarder, pour trouver de l’aide.

L’holocauste nazi, l’Inquisition, les guerres, l’injustice et la violence sous toutes ses formes, sont des exemples vibrants de l’expression du « bien » qu’il y a dans l’homme.

Mais la Bible nous apporte une « bonne nouvelle, qui sera … le sujet d’une grande joie » (Luc 2 : 10).

Si bonne, que peu de personnes sont parvenues à comprendre sa signification merveilleuse.

Si extraordinaire, qu’il y en a peu pour la croire.

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On peut parcourir le récit sacré du début à la fin, sans rencontrer aucune parabole dans laquelle une brebis perdue doit aller à la recherche de son Pasteur.

Ce que nous y trouvons, c’est la précieuse parabole du Bon Pasteur qui va à la recherche de la brebis perdue. Et pas seulement ça, mais il la cherche « jusqu’à ce qu’il la trouve » (Luc 15 :4).

« Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 1 : 10).

Il ne nous est pas dit comment, mais le fait est que Dieu vous cherche avec autant d’amour et de sollicitude que s’il n’existait que vous sur toute la terre.

L’apôtre Jean dit de Christ qu’il « était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme » (Jean 1 :9).

Dieu connaît bien notre situation, et c’est pour cette raison que le remède divin pour notre restauration ne consiste pas à nous donner une longue liste d’obligations à accomplir, mais en quelque chose de beaucoup plus sublime : il se donna lui-même dans son Fils Jésus-Christ.

« Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3 :16).

« Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5 : 19).

Que pouvait-il faire de plus ? Que pouvait-il donner de plus ?

Dieu a fait tout le nécessaire pour que nous puissions savoir qu’Il n’est pas notre ennemi, mais notre Père aimant, notre Rédempteur.

L’amour d’une mère pour son petit n’est qu’un pâle reflet de l’amour inconditionnel de Dieu envers nous, ses enfants par création et par adoption.

Dieu nous dit, par le prophète Esaïe :

« Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, moi je ne t’oublierai point » (49 :15).

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En contemplant Jésus-Christ sur la croix, nous avons le privilège de sentir la sécurité du pardon.

Dieu ne nous demande pas que nous fassions quelque chose pour nous approcher de lui.

Il nous demande d’apprécier la façon dont il vint vers nous, à notre recherche et comment il mit toute notre inimitié, notre rébellion, notre honte et tous nos péchés, sur son bien-aimé Fils.

« L’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Esaïe 53 :6).

Ensuite, il dit : « Reviens à moi, car je t’ai racheté » (Esaïe 44 :22).

C’est-à-dire, qu’il nous donne premièrement l’évidence sans équivoque de son amour rédempteur, pour nous inviter ensuite à le recevoir et à l’accepter :

« Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d’autre » (Esaïe 45 :22).

« Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses » (Colossiens 2 :13).

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Ne vous êtes vous jamais senti condamné par vos péchés, comme si d’une certaine façon, tôt ou tard, vous deviez les « payer » ?

La Bible a de bonnes nouvelles pour vous : Christ a déjà payé. La dette a déjà été acquittée !

Sur cette croix, il a reçu la paie de tous vos péchés.

Peu importe leur nombre et leur gravité, ils ne sont pas en train de planer d’une façon menaçante au-dessus de votre tête, à moins que vous choisissiez de mépriser votre Sauveur crucifié, qui les porta pour vous « dans son corps sur le bois ».

L’unique péché qui ne peut pas être pardonné, le seul à cause duquel finalement les hommes seront perdus, c’est celui de mépriser et rejeter ce que Christ fit pour eux :

« Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises » (Jean 3 :18, 19).

Donc, bien que nous croyons fermement en la réalité d’une vraie église de Christ, nous ne prétendons pas ici vous inviter à vous unir à un club ou à une organisation.

Nous ne vous proposons aucun credo auquel adhérer.

Ce n’est pas non plus notre intention de vous présenter notre Sauveur.

Notre désir est d’attirer votre attention sur Celui qui est déjà votre Sauveur, le « Sauveur du monde » (1 Jean 4 :14).

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Nous souhaitons vous montrer votre citoyenneté céleste, qui est réelle, selon le dessein et la provision divine.

Vous pouvez l’accepter ou la déprécier, mais il est important d’observer que Jésus-Christ n’attendit pas de savoir si vous ou moi l’accepterions ou non : il est déjà mort pour nous, et il nous dit : « Celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jean 6 :47).

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car, chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force,- Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché » (Romain 8 :1-3).

Or, le dessein de Dieu pour l’homme n’a pas changé.

En accord avec son plan originel, il va chercher et sauver l’homme à la condition inéluctable que celui-ci veuille être sauvé.

C’est seulement ainsi qu’il peut le sauver comme HOMME, comme être libre.

S’il était sauvé par la force, contre sa volonté, l’homme cesserait d’être homme, pour se convertir en animal, en automate.

Quel sorte de plaisir trouverait-il à son existence future ?

Quelle sorte de relation aurait-il avec son Créateur ?

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Dans Matthieu 1 :21, nous lisons : « Tu lui donneras le nom de Jésus ; c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

Jésus nous sauve de nos péchés seulement avec notre consentement.

C’est contraire à son caractère que de forcer quelqu’un.

Il veut nous restaurer comme des êtres humains authentiques, exerçant pleinement et volontairement cette liberté d’élection qu’il nous donna au commencement, et qu’il veut nous offrir comme un don, en Christ (ver Jean 8 :32-36).

Jésus dit :

« quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12 :32).

Sa bénignité nous pousse à la repentance.

Jésus-Christ n’est pas enterré au Moyen-Orient, mais il ressuscita « pour notre justification », puis il monta au ciel.

Là, nous avons un représentant, quelqu’un qui n’a pas honte de nous appeler ses frères.

« Ce même Jésus » vit aujourd’hui, et il est puissant pour « sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur » (Hébreux 7 :25).

Avant son ascension, il promit : « et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde (Matthieu 28 :20).

Et, « moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité… Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous » (Jean 14 :16-18).

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Le Saint-Esprit qu’il envoya, nous convainc de péché, nous conduit au pied de la croix et nous restaure tandis que nous contemplons Jésus-Christ, pendant que nous recevons sa parole et sa vie, de la crèche à la croix.

C’est là, que ce sang versé par amour pour nous nous purifie de tout péché, nous fait haïr notre orgueil, notre égoïsme, change notre cœur et nous motive à vivre en reconnaissant et en appréciant l’immense don du pardon.

Il nous motive à vivre comme ses enfants, « car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5 :14, 15).

En voyant qu’il nous considère comme si nous ne l’avions jamais offensé, nous sommes restaurés, et nous apprenons à voir tous les autres comme s’ils ne nous avaient jamais offensés… « comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Matthieu 6 :12).

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Nous sommes guéris, nous recevons effectivement son « expiation », « nous sommes transformés » en contemplant Christ, et le royaume de Dieu vient à nous lorsque sa volonté est accomplie « sur la terre comme au ciel ».

Là, où autrefois régnait la haine, la honte et la peur, vient l’amour, la confiance et le bonheur.

« Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5 :1).

Alors, le plan du salut s’accomplit en nous.

Comme fruit de cette terrible souffrance qui fit suer des gouttes de sang à Jésus et qui lui rompit le cœur, il voit enfin un peuple qui a apprit à l’aimer, et à aimer ses semblables.

« A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards » (Esaïe 53 :11).

Le prophète Sophonie l’exprime ainsi : « L’Eternel, ton Dieu, est au milieu de toi, comme un héros qui sauve ; il fera de toi sa plus grande joie ; il gardera le silence dans son amour ; il aura pour toi des transports d’allégresse » (3 :17).

Ceci nous prépare pour le ciel, parce qu’en recevant le Christ, le ciel s’installe dans notre cœur.

« Christ en vous, l’espérance de la gloire » (Colossiens 1 :27).

Nous sommes préparés pour entrer « dans la joie de notre Seigneur », et vivre cette merveilleuse amitié basée sur la reconnaissance et l’appréciation de notre Dieu tel qu’il est.

Et « Dieu est amour » (1 Jean 4 :8).

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