1 Pierre 2 :3

 Si vous avez goûté

que le Seigneur est bon.

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Comment un livre du nouveau testament, rédigé aux environs de l’an 64 après JC, peut révéler autant de modernité dans l’expression des sentiments.

C’est la réflexion première que m’a suggéré la lecture de ce texte.

Pierre parle de son Dieu avec une liberté sans pareille, utilisant un verbe intense, puissant et plein de sens.

Pierre, en tant que disciple a une vision particulière de Jésus, peut-être parce qu’il fut le premier à marcher à ses côtés, à faire partie des douze disciples.

Dans les autres récits du nouveau testament, Pierre est souvent cité en premier, les autres le suivent, il est souvent aux côtés de Jésus lors des grands miracles et rassemblements.

On pourrait dire qu’il fait partie des amis intimes de Jésus et cela en dépit de ses défauts, bien dépeints.

Pierre a goûté le bonheur d’avoir Jésus, qu’en est-il de vous ?

Avez-vous goûté que le Seigneur est bon ?

Le goût est bien l’un des cinq sens cognitifs de l’homme à côté de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, et du toucher …

Si l’on vous demandait de choisir l’un de ces sens, au détriment des autres, le choix serait probablement cornélien.

Le goût n’est pas le moins bien placé dans la hiérarchie des sens, il envoie des messages précis et détaillés au cerveau, qui classe les familles d’aliments, ressent l’amertume ou la douceur, perçoit la consistance de ce qui est porté à la bouche.

Goûter quelque chose de bon procure du plaisir, aux papilles, au cerveau, qui verbalise cette satisfaction par des sons, c’est le fameux « Hum… c’est bon ».

Le goût a été choisi par Pierre pour exprimer le plaisir que doit rencontrer tout individu qui est en contact avec son bienfaiteur, son créateur, son père.

C’est un moment de qualité, un moment de délice, de sécurité, où l’on perçoit la bonté de ce Dieu infiniment amour.

C’est aussi un espace de liberté où chacun peut s’exprimer à son égard avec la plus grande complicité.

Sans intermédiaire, lui dire tout, même l’insignifiant.

Nous avons tous goûté au moins une fois à ce Dieu si bon, nous relevant d’un fossé imperceptible aux yeux des hommes.

Nous sommes tous et individuellement les seuls à avoir ressenti, perçu le goût de Dieu à ce moment spécial de notre vie…

Trahison, souffrances morales ou physiques, déception sentimentale, perte d’un emploi, perte de l’estime de soi, égarement spirituel, foi vacillante, erreurs de jugement, …

Après avoir goûté un bon plat, un met succulent, nous sommes souvent tentés d’en demander la recette à l’hôte qui nous reçoit à sa table et de s’en presser de l’écrire en détail.

Même lorsqu’il s’agit d’un plat cuisiné par soi à la maison, surpris du résultat, nous souhaitons figer cette réussite de façon à pouvoir la réitérer.

Notre vie chrétienne spirituelle peut être un énorme livre de recettes, un livre coloré, plein d’odeurs, au visuel particulièrement envoûtant et attrayant.

N’hésitez pas à figer dans le temps, sur un support de votre choix, toutes les expériences particulières et personnelles qui vous ont permis de goûter à ce Dieu rédempteur…

Les paroles s’envolent, les souvenirs s’effacent, mais l’écrit reste.

 Faites l’expérience de relire votre carnet de recette quand rien ne semble aller…

Vous saurez davantage patienter et attendre en silence les toutes nouvelles tendances en bénédiction de notre Dieu.