1 Mai – Jour 121
 
 
«Quand vous entendrez le son de la trompette,

vous direz: “Absalom règne à Hébron!”»

(2 Samuel 15:10)

 
  2 Samuel 13:29-39  
ES SERVITEURS d’Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l’avait ordonné. Et tous les fils du roi se levèrent, montèrent chacun sur son mulet, et s’enfuirent.

Comme ils étaient en chemin, le bruit parvint à David qu’Absalom avait tué tous les fils du roi, et qu’il n’en était pas resté un seul. Le roi se leva, déchira ses vêtements, et se coucha par terre; et tous ses serviteurs étaient là, les vêtements déchirés.

Jonadab, fils de Schimea, frère de David, prit la parole et dit: «Que mon seigneur ne pense point que tous les jeunes gens, fils du roi, ont été tués, car Amnon seul est mort; et c’est l’effet d’une résolution d’Absalom, depuis le jour où Amnon a déshonoré Tamar, sa sœur. Que le roi mon seigneur ne se tourmente donc point dans l’idée que tous les fils du roi sont morts, car Amnon seul est mort.»

Absalom prit la fuite. Or le jeune homme placé en sentinelle leva les yeux et regarda. Et voici, une grande troupe venait par le chemin qui était derrière lui, du côté de la montagne. Jonadab dit au roi: «Voici les fils du roi qui arrivent! Ainsi se confirme ce que disait ton serviteur.» Comme il achevait de parler, voici, les fils du roi arrivèrent. Ils élevèrent la voix, et pleurèrent; le roi aussi et tous ses serviteurs versèrent d’abondantes larmes.

Absalom s’était enfui, et il alla chez Talmaï, fils d’Ammihur, roi de Gueschur. Et David pleurait tous les jours son fils. Absalom resta trois ans à Gueschur, où il était allé, après avoir pris la fuite. Le roi David cessa de poursuivre Absalom, car il était consolé de la mort d’Amnon.

 
  2 Samuel 14:1-33  
OAB, fils de Tseruja, s’aperçut que le cœur du roi était porté pour Absalom. Il envoya chercher à Tekoa une femme habile, et il lui dit: «Montre-toi désolée, et revêts des habits de deuil; ne t’oins pas d’huile, et sois comme une femme qui depuis longtemps pleure un mort. Tu iras ainsi vers le roi, et tu lui parleras de cette manière.» Et Joab lui mit dans la bouche ce qu’elle devait dire.

La femme de Tekoa alla parler au roi. Elle tomba la face contre terre et se prosterna, et elle dit: «Ô roi, sauve-moi!» Le roi lui dit: «Qu’as-tu?» Elle répondit: «Oui, je suis veuve, mon mari est mort! Ta servante avait deux fils; ils se sont tous deux querellés dans les champs, et il n’y avait personne pour les séparer; l’un a frappé l’autre, et l’a tué.

«Et voici, toute la famille s’est levée contre ta servante, en disant: “Livre le meurtrier de son frère! Nous voulons le faire mourir, pour la vie de son frère qu’il a tué; nous voulons détruire même l’héritier!” Ils éteindraient ainsi le tison qui me reste, pour ne laisser à mon mari ni nom ni survivant sur la face de la terre.»

Le roi dit à la femme: «Va dans ta maison. Je donnerai des ordres à ton sujet.» La femme de Tekoa dit au roi: «C’est sur moi, ô roi mon seigneur, et sur la maison de mon père, que le châtiment va tomber; le roi et son trône n’auront pas à en souffrir.» Le roi dit: «Si quelqu’un parle contre toi, amène-le-moi, et il ne lui arrivera plus de te toucher.»

Elle dit: «Que le roi se souvienne de l’Éternel, ton Dieu, afin que le vengeur du sang n’augmente pas la ruine, et qu’on ne détruise pas mon fils!» Et il dit: «L’Éternel est vivant! Il ne tombera pas à terre un cheveu de ton fils.» La femme dit: «Permets que ta servante dise un mot à mon seigneur le roi.» Et il dit: «Parle!»

La femme dit: «Pourquoi penses-tu de la sorte à l’égard du peuple de Dieu, puisqu’il résulte des paroles mêmes du roi que le roi est comme coupable en ne rappelant pas celui qu’il a proscrit? Il nous faut certainement mourir, et nous serons comme des eaux répandues à terre et qui ne se rassemblent plus; Dieu n’ôte pas la vie, mais Il désire que le fugitif ne reste pas banni de Sa présence.

«Maintenant, si je suis venue dire ces choses au roi mon seigneur, c’est que le peuple m’a effrayée. Et ta servante a dit: “Je veux parler au roi; peut-être le roi fera-t-il ce que dira sa servante.” Oui, le roi écoutera sa servante, pour la délivrer de la main de ceux qui cherchent à nous exterminer, moi et mon fils, de l’héritage de Dieu.

«Ta servante a dit: “Que la parole de mon seigneur le roi me donne le repos.” Car mon seigneur le roi est comme un ange de Dieu, prêt à entendre le bien et le mal. Et que l’Éternel, ton Dieu, soit avec toi!»

Le roi répondit, et dit à la femme: «Ne me cache pas ce que je vais te demander.» Et la femme dit: «Que mon seigneur le roi parle!» Le roi dit alors: «La main de Joab n’est-elle pas avec toi dans tout ceci?»

Et la femme répondit: «Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi mon seigneur, il n’y a rien à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C’est, en effet, ton serviteur Joab qui m’a donné des ordres, et qui a mis dans la bouche de ta servante toutes ces paroles. C’est pour donner à la chose une autre tournure que ton serviteur Joab a fait cela. Mais mon seigneur est aussi sage qu’un ange de Dieu, pour connaître tout ce qui se passe sur la terre.»

Le roi dit à Joab: «Voici, je veux bien faire cela; va donc, ramène le jeune homme Absalom.» Joab tomba la face contre terre et se prosterna, et il bénit le roi. Puis il dit: «Ton serviteur connaît aujourd’hui que j’ai trouvé grâce à tes yeux, ô roi mon seigneur, puisque le roi agit selon la parole de son serviteur.»

Et Joab se leva et partit pour Gueschur, et il ramena Absalom à Jérusalem. Mais le roi dit: «Qu’il se retire dans sa maison, et qu’il ne voie point ma face.» Et Absalom se retira dans sa maison, et il ne vit point la face du roi.

Il n’y avait pas un homme dans tout Israël aussi renommé qu’Absalom pour sa beauté; depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête, il n’y avait point en lui de défaut. Lorsqu’il se rasait la tête (c’était chaque année qu’il se la rasait, parce que sa chevelure lui pesait), le poids des cheveux de sa tête était de deux cents sicles, poids du roi. Il naquit à Absalom trois fils, et une fille nommée Tamar, qui était une femme belle de figure.

Absalom demeura deux ans à Jérusalem, sans voir la face du roi. Il fit demander Joab, pour l’envoyer vers le roi; mais Joab ne voulut point venir auprès de lui. Il le fit demander une seconde fois; et Joab ne voulut point venir. Absalom dit alors à ses serviteurs: «Voyez, le champ de Joab est à côté du mien; il y a de l’orge; allez et mettez-y le feu.» Et les serviteurs d’Absalom mirent le feu au champ.

Joab se leva et se rendit auprès d’Absalom, dans sa maison. Il lui dit: «Pourquoi tes serviteurs ont-ils mis le feu au champ qui m’appartient?» Absalom répondit à Joab: «Voici, je t’ai fait dire: “Viens ici, et je t’enverrai vers le roi,” afin que tu lui dises: “Pourquoi suis-je revenu de Gueschur? Il vaudrait mieux pour moi que j’y fusse encore.” Je désire maintenant voir la face du roi; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir.»

Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom.

 
  2 Samuel 15:1-37  
PRÈS cela, Absalom se procura un char et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui. Il se levait de bon matin, et se tenait au bord du chemin de la porte.

Et chaque fois qu’un homme ayant une contestation se rendait vers le roi pour obtenir un jugement, Absalom l’appelait, et disait: «De quelle ville es-tu?» Lorsqu’il avait répondu: «Je suis d’une telle tribu d’Israël,» Absalom lui disait: «Vois, ta cause est bonne et juste; mais personne de chez le roi ne t’écoutera.»

Absalom disait: «Qui m’établira juge dans le pays? Tout homme qui aurait une contestation et un procès viendrait à moi, et je lui ferais justice.» Et quand quelqu’un s’approchait pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, le saisissait et l’embrassait. Absalom agissait ainsi à l’égard de tous ceux d’Israël, qui se rendaient vers le roi pour demander justice. Et Absalom gagnait le cœur des gens d’Israël.

Au bout de quarante ans, Absalom dit au roi: «Permets que j’aille à Hébron, pour accomplir le vœu que j’ai fait à l’Éternel. Car ton serviteur a fait un vœu, pendant que je demeurais à Gueschur en Syrie; j’ai dit: “Si l’Éternel me ramène à Jérusalem, je servirai l’Éternel.”» Le roi lui dit: «Va en paix.» Et Absalom se leva et partit pour Hébron.

Absalom envoya des espions dans toutes les tribus d’Israël, pour dire: «Quand vous entendrez le son de la trompette, vous direz: “Absalom règne à Hébron!”» Deux cents hommes de Jérusalem, qui avaient été invités, accompagnèrent Absalom; et ils le firent en toute simplicité, sans rien savoir.

Pendant qu’Absalom offrait les sacrifices, il envoya chercher à la ville de Guilo Achitophel, le Guilonite, conseiller de David. La conjuration devint puissante, et le peuple était de plus en plus nombreux auprès d’Absalom. Quelqu’un vint informer David, et lui dit: «Le cœur des hommes d’Israël s’est tourné vers Absalom.»

Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem: «Levez-vous, fuyons, car il n’y aura point de salut pour nous devant Absalom. Hâtez-vous de partir; sinon, il ne tarderait pas à nous atteindre, et il nous précipiterait dans le malheur et frapperait la ville du tranchant de l’épée.» Les serviteurs du roi lui dirent: «Tes serviteurs feront tout ce que voudra mon seigneur le roi.»

Le roi sortit, et toute sa maison le suivait, et il laissa dix concubines pour garder la maison. Le roi sortit, et tout le peuple le suivait, et ils s’arrêtèrent à la dernière maison. Tous ses serviteurs, tous les Kéréthiens et tous les Péléthiens, passèrent à ses côtés; et tous les Gathiens, au nombre de six cents hommes, venus de Gath à sa suite, passèrent devant le roi.

Le roi dit à Ittaï de Gath: «Pourquoi viendrais-tu aussi avec nous? Retourne, et reste avec le roi, car tu es étranger, et même tu as été emmené de ton pays. Tu es arrivé d’hier, et aujourd’hui je te ferais errer avec nous çà et là, quand je ne sais moi-même où je vais! Retourne, et emmène tes frères avec toi. Que l’Éternel use envers toi de bonté et de fidélité!»

Ittaï répondit au roi, et dit: «L’Éternel est vivant et mon seigneur le roi est vivant! Au lieu où sera mon seigneur le roi, soit pour mourir, soit pour vivre, là aussi sera ton serviteur.» David dit alors à Ittaï: «Va, passe!» Et Ittaï de Gath passa, avec tous ses gens et tous les enfants qui étaient avec lui.

Toute la contrée était en larmes et l’on poussait de grands cris, au passage de tout le peuple. Le roi passa le torrent de Cédron, et tout le peuple passa vis-à-vis du chemin qui mène au désert. Tsadok était aussi là, et avec lui tous les Lévites portant l’arche de l’alliance de Dieu; et ils posèrent l’arche de Dieu, et Abiathar montait, pendant que tout le peuple achevait de sortir de la ville.

Le roi dit à Tsadok: «Reporte l’arche de Dieu dans la ville. Si je trouve grâce aux yeux de l’Éternel, Il me ramènera, et Il me fera voir l’arche et Sa demeure. Mais s’Il dit: “Je ne prends point plaisir en toi!”, me voici, qu’Il me fasse ce qui Lui semblera bon.»

Le roi dit encore au sacrificateur Tsadok: «Comprends-tu? Retourne en paix dans la ville, avec Achimaats, ton fils, et avec Jonathan, fils d’Abiathar, vos deux fils. Voyez, j’attendrai dans les plaines du désert, jusqu’à ce qu’il m’arrive des nouvelles de votre part.» Ainsi Tsadok et Abiathar reportèrent l’arche de Dieu à Jérusalem, et ils y restèrent.

David monta la colline des oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu-pieds; et tous ceux qui étaient avec lui se couvrirent aussi la tête, et ils montaient en pleurant.

On vint dire à David: «Achitophel est avec Absalom parmi les conjurés.» Et David dit: «Ô Éternel, réduis à néant les conseils d’Achitophel!» Lorsque David fut arrivé au sommet, où il se prosterna devant Dieu, voici, Huschaï, l’Arkien, vint au-devant de lui, la tunique déchirée et la tête couverte de terre.

David lui dit: «Si tu viens avec moi, tu me seras à charge. Et, au contraire, tu anéantiras en ma faveur les conseils d’Achitophel, si tu retournes à la ville, et que tu dises à Absalom: “Ô roi, je serai ton serviteur; je fus autrefois le serviteur de ton père, mais je suis maintenant ton serviteur.”

«Les sacrificateurs Tsadok et Abiathar ne seront-ils pas là avec toi? Tout ce que tu apprendras de la maison du roi, tu le diras aux sacrificateurs Tsadok et Abiathar. Et comme ils ont là auprès d’eux leurs deux fils, Achimaats, fils de Tsadok, et Jonathan, fils d’Abiathar, c’est par eux que vous me ferez savoir tout ce que vous aurez appris.»

Huschaï, ami de David, retourna donc à la ville. Et Absalom entra dans Jérusalem.

 
  Psaume 63:1-12  
SAUME de David, lorsqu’il était dans le désert de Juda.

Ô Dieu! Tu es mon Dieu, je Te cherche; mon âme a soif de Toi, mon corps soupire après Toi, dans une terre aride, desséchée, sans eau.

Ainsi je Te contemple dans le sanctuaire, pour voir Ta puissance et Ta gloire. Car Ta bonté vaut mieux que la vie: mes lèvres célèbrent Tes louanges. Je Te bénirai donc toute ma vie, j’élèverai mes mains en Ton nom. Mon âme sera rassasiée comme de mets gras et succulents, et, avec des cris de joie sur les lèvres, ma bouche Te célébrera.

Lorsque je pense à Toi sur ma couche, je médite sur Toi pendant les veilles de la nuit. Car Tu es mon secours, et je suis dans l’allégresse à l’ombre de Tes ailes. Mon âme est attachée à Toi; Ta droite me soutient.

Mais ceux qui cherchent à m’ôter la vie iront dans les profondeurs de la terre; ils seront livrés au glaive, ils seront la proie des chacals. Et le roi se réjouira en Dieu; quiconque jure par Lui s’en glorifiera, car la bouche des menteurs sera fermée.

 
  Psaume 3:1-9  
SAUME de David, à l’occasion de sa fuite devant Absalom, son fils.

Ô Éternel, que mes ennemis sont nombreux! Quelle multitude se lève contre moi! Combien qui disent à mon sujet: «Plus de salut pour lui auprès de Dieu!» Mais Toi, ô Éternel! Tu es mon bouclier, Tu es ma gloire, et Tu relèves ma tête. De ma voix je crie à l’Éternel, et Il me répond de Sa montagne sainte.

Je me couche, et je m’endors; je me réveille, car l’Éternel est mon soutien. Je ne crains pas les myriades de peuples qui m’assiègent de toutes parts. Lève-toi, Éternel! Sauve-moi, mon Dieu! Car Tu frappes à la joue tous mes ennemis, Tu brises les dents des méchants. Le salut est auprès de l’Éternel: que Ta bénédiction soit sur Ton peuple!

 
  Proverbes 20:22; 24:29; 21:31  
E DIS pas: «Je rendrai le mal.» Espère en l’Éternel, et Il te délivrera.

Ne dis pas: «Je lui ferai comme il m’a fait.» Je rendrai à chacun selon ses œuvres.

Le cheval est équipé pour le jour de la bataille, mais la délivrance appartient à l’Éternel.

 
 
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