6 Avril – Jour 96
 
 
«Les enfants d’Israël dirent: “Parlez, comment ce crime a-t-il été commis?”

Alors le Lévite, le mari de la femme qui avait été tuée, prit la parole.»

(Juges 20:3,4)

 
  Juges 20:1-48  
OUS les enfants d’Israël sortirent, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba et au pays de Galaad, et l’assemblée se réunit comme un seul homme devant l’Éternel, à Mitspa. Les chefs de tout le peuple, toutes les tribus d’Israël, se présentèrent dans l’assemblée du peuple de Dieu: quatre cent mille hommes de pied, tirant l’épée.

Et les fils de Benjamin apprirent que les enfants d’Israël étaient montés à Mitspa. Les enfants d’Israël dirent: «Parlez, comment ce crime a-t-il été commis?» Alors le Lévite, le mari de la femme qui avait été tuée, prit la parole, et dit:

«J’étais arrivé, avec ma concubine, à Guibea de Benjamin, pour y passer la nuit. Les habitants de Guibea se sont soulevés contre moi, et ont entouré pendant la nuit la maison où j’étais. Ils avaient l’intention de me tuer, et ils ont fait violence à ma concubine, et elle est morte. J’ai saisi ma concubine, et je l’ai coupée en morceaux, que j’ai envoyés dans tout le territoire de l’héritage d’Israël; car ils ont commis un crime et une infamie en Israël. Vous voici tous, enfants d’Israël; consultez-vous, et prenez ici une décision!»

Tout le peuple se leva comme un seul homme, en disant: «Nul de nous n’ira dans sa tente, et personne ne retournera dans sa maison. Voici maintenant ce que nous ferons à Guibea: Nous marcherons contre elle d’après le sort. Nous prendrons dans toutes les tribus d’Israël dix hommes sur cent, cent sur mille, et mille sur dix mille; ils iront chercher des vivres pour le peuple, afin qu’à leur retour on traite Guibea de Benjamin selon toute l’infamie qu’elle a commise en Israël.»

Ainsi tous les hommes d’Israël s’assemblèrent contre la ville, unis comme un seul homme. Les tribus d’Israël envoyèrent des hommes vers toutes les familles de Benjamin, pour dire: «Qu’est-ce que ce crime qui s’est commis parmi vous? Livrez maintenant les gens pervers qui sont à Guibea, afin que nous les fassions mourir et que nous ôtions le mal du milieu d’Israël.»

Mais les Benjamites ne voulurent point écouter la voix de leurs frères, les enfants d’Israël. Les Benjamites sortirent de leurs villes, et s’assemblèrent à Guibea, pour combattre les enfants d’Israël. Le dénombrement que l’on fit en ce jour des Benjamites sortis des villes fut de vingt-six mille hommes, tirant l’épée, sans compter les habitants de Guibea formant sept cents hommes d’élite.

Parmi tout ce peuple, il y avait sept cents hommes d’élite qui ne se servaient pas de la main droite; tous ceux-là pouvaient, en lançant une pierre avec la fronde, viser à un cheveu sans le manquer. On fit aussi le dénombrement des hommes d’Israël, non compris ceux de Benjamin, et l’on en trouva quatre cent mille tirant l’épée, tous gens de guerre.

Et les enfants d’Israël se levèrent, montèrent à Béthel, et consultèrent Dieu, en disant: «Qui de nous montera le premier pour combattre les fils de Benjamin?» L’Éternel répondit: «Juda montera le premier.»

Dès le matin, les enfants d’Israël se mirent en marche, et ils campèrent près de Guibea. Et les hommes d’Israël s’avancèrent pour combattre ceux de Benjamin, et ils se rangèrent en bataille contre eux devant Guibea. Les fils de Benjamin sortirent de Guibea, et ils étendirent sur le sol ce jour-là vingt-deux mille hommes d’Israël. Le peuple, les hommes d’Israël reprirent courage, et ils se rangèrent de nouveau en bataille dans le lieu où ils s’étaient placés le premier jour.

Et les enfants d’Israël montèrent, et ils pleurèrent devant l’Éternel jusqu’au soir; ils consultèrent l’Éternel, en disant: «Dois-je m’avancer encore pour combattre les fils de Benjamin, mon frère?» L’Éternel répondit: «Montez contre lui.» Les enfants d’Israël s’avancèrent contre les fils de Benjamin, le second jour. Et ce même jour, les Benjamites sortirent de Guibea à leur rencontre, et ils étendirent encore sur le sol dix-huit mille hommes des enfants d’Israël, tous tirant l’épée.

Tous les enfants d’Israël et tout le peuple montèrent et vinrent à Béthel; ils pleurèrent et restèrent là devant l’Éternel, ils jeûnèrent en ce jour jusqu’au soir, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces devant l’Éternel. Et les enfants d’Israël consultèrent l’Éternel.

C’était là que se trouvait alors l’arche de l’alliance de Dieu, et c’était Phinées, fils d’Éléazar, fils d’Aaron, qui se tenait à cette époque en présence de Dieu. Et ils dirent: «Dois-je marcher encore pour combattre les fils de Benjamin, mon frère, ou dois-je m’en abstenir?» L’Éternel répondit: «Montez, car demain Je les livrerai entre vos mains.»

Alors Israël plaça une embuscade autour de Guibea. Les enfants d’Israël montèrent contre les fils de Benjamin, le troisième jour, et ils se rangèrent en bataille devant Guibea, comme les autres fois. Et les fils de Benjamin sortirent à la rencontre du peuple, et ils se laissèrent attirer loin de la ville. Ils commencèrent à frapper à mort parmi le peuple comme les autres fois, sur les routes dont l’une monte à Béthel et l’autre à Guibea par la campagne, et ils tuèrent environ trente hommes d’Israël.

Les fils de Benjamin disaient: «Les voilà battus devant nous comme auparavant!» Mais les enfants d’Israël disaient: «Fuyons, et attirons-les loin de la ville dans les chemins.» Tous les hommes d’Israël quittèrent leur position, et se rangèrent à Baal-Thamar; et l’embuscade d’Israël s’élança du lieu où elle était, de Maaré-Guibea.

Dix mille hommes choisis sur tout Israël arrivèrent devant Guibea. Le combat fut rude, et les Benjamites ne se doutaient pas du désastre qu’ils allaient éprouver. L’Éternel battit Benjamin devant Israël, et les enfants d’Israël tuèrent ce jour-là vingt-cinq mille et cent hommes de Benjamin, tous tirant l’épée.

Les fils de Benjamin regardaient comme battus les hommes d’Israël, qui cédaient du terrain à Benjamin et se reposaient sur l’embuscade qu’ils avaient placée contre Guibea. Les gens en embuscade se jetèrent promptement sur Guibea, ils se portèrent en avant et frappèrent toute la ville du tranchant de l’épée.

Suivant un signal convenu avec les hommes d’Israël, ceux de l’embuscade devaient faire monter de la ville une épaisse fumée. Les hommes d’Israël firent alors volte-face dans la bataille. Les Benjamites leur avaient tué déjà environ trente hommes, et ils disaient: «Certainement les voilà battus devant nous comme dans le premier combat!»

Cependant une épaisse colonne de fumée commençait à s’élever de la ville. Les Benjamites regardèrent derrière eux; et voici, de la ville entière les flammes montaient vers le ciel. Les hommes d’Israël avaient fait volte-face; et ceux de Benjamin furent épouvantés, en voyant le désastre qui allait les atteindre.

Ils tournèrent le dos devant les hommes d’Israël, et s’enfuirent par le chemin du désert. Mais les assaillants s’attachèrent à leurs pas, et ils détruisirent pendant le trajet ceux qui étaient sortis des villes. Ils enveloppèrent Benjamin, le poursuivirent, l’écrasèrent dès qu’il voulait se reposer, jusqu’en face de Guibea du côté du soleil levant. Il tomba dix-huit mille hommes de Benjamin, tous vaillants.

Parmi ceux qui tournèrent le dos pour s’enfuir vers le désert au rocher de Rimmon, les hommes d’Israël en firent périr cinq mille sur les routes; ils les poursuivirent jusqu’à Guideom, et ils en tuèrent deux mille. Le nombre total des Benjamites qui périrent ce jour-là fut de vingt-cinq mille hommes tirant l’épée, tous vaillants.

Six cents hommes, qui avaient tourné le dos et qui s’étaient enfuis vers le désert au rocher de Rimmon, demeurèrent là pendant quatre mois. Les hommes d’Israël revinrent vers les fils de Benjamin, et ils les frappèrent du tranchant de l’épée, depuis les hommes des villes jusqu’au bétail, et tout ce que l’on trouva. Ils mirent aussi le feu à toutes les villes qui existaient.

 
  Juges 21:1-25  
ES HOMMES d’Israël avaient juré à Mitspa, en disant: «Aucun de nous ne donnera sa fille pour femme à un Benjamite.» Le peuple vint à Béthel, et il y resta devant Dieu jusqu’au soir. Ils élevèrent la voix, ils versèrent d’abondantes larmes, et ils dirent: «Ô Éternel, Dieu d’Israël, pourquoi est-il arrivé en Israël qu’il manque aujourd’hui une tribu d’Israël?»

Le lendemain, le peuple se leva de bon matin; ils bâtirent là un autel, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d’actions de grâces. Les enfants d’Israël dirent: «Quel est celui d’entre toutes les tribus d’Israël qui n’est pas monté à l’assemblée devant l’Éternel?» Car on avait fait un serment solennel contre quiconque ne monterait pas vers l’Éternel à Mitspa, on avait dit: «Il sera puni de mort.»

Les enfants d’Israël éprouvaient du repentir au sujet de Benjamin, leur frère, et ils disaient: «Aujourd’hui une tribu a été retranchée d’Israël. Que ferons-nous pour procurer des femmes à ceux qui ont survécu, puisque nous avons juré par l’Éternel de ne pas leur donner de nos filles pour femmes?»

Ils dirent donc: «Y a-t-il quelqu’un d’entre les tribus d’Israël qui ne soit pas monté vers l’Éternel à Mitspa?» Et voici, personne de Jabès en Galaad n’était venu au camp, à l’assemblée. On fit le dénombrement du peuple, et il n’y avait là aucun des habitants de Jabès en Galaad.

Alors l’assemblée envoya contre eux douze mille soldats, en leur donnant cet ordre: «Allez, et frappez du tranchant de l’épée les habitants de Jabès en Galaad, avec les femmes et les enfants. Voici ce que vous ferez: vous dévouerez par interdit tout mâle et toute femme qui a connu la couche d’un homme.» Ils trouvèrent parmi les habitants de Jabès en Galaad quatre cents jeunes filles vierges qui n’avaient point connu d’homme en couchant avec lui, et ils les amenèrent dans le camp à Silo, qui est au pays de Canaan.

Toute l’assemblée envoya des messagers pour parler aux fils de Benjamin qui étaient au rocher de Rimmon, et pour leur annoncer la paix. En ce temps-là, les Benjamites revinrent, et on leur donna les femmes à qui l’on avait laissé la vie parmi les femmes de Jabès en Galaad. Mais il n’y en avait pas assez pour eux. Le peuple éprouvait du repentir au sujet de Benjamin, car l’Éternel avait fait une brèche dans les tribus d’Israël.

Les anciens de l’assemblée dirent: «Que ferons-nous pour procurer des femmes à ceux qui restent, puisque les femmes de Benjamin ont été détruites?» Et ils dirent: «Que les réchappés de Benjamin conservent leur héritage, afin qu’une tribu ne soit pas effacée d’Israël. Mais nous ne pouvons pas leur donner de nos filles pour femmes, car les enfants d’Israël ont juré, en disant: “Maudit soit celui qui donnera une femme à un Benjamite!”»

Et ils dirent: «Voici, il y a chaque année une fête de l’Éternel à Silo, qui est au nord de Béthel, à l’orient de la route qui monte de Béthel, à Sichem, et au midi de Lebona.»

Puis ils donnèrent cet ordre aux fils de Benjamin: «Allez, et placez-vous en embuscade dans les vignes. Vous regarderez, et voici, lorsque les filles de Silo sortiront pour danser, vous sortirez des vignes, vous enlèverez chacun une des filles de Silo pour en faire votre femme, et vous vous en irez dans le pays de Benjamin. Si leurs pères ou leurs frères viennent se plaindre auprès de nous, nous leur dirons: “Accordez-les-nous, car nous n’avons pas pris une femme pour chacun dans la guerre. Ce n’est pas vous qui les leur avez données; en ce cas, vous seriez coupables.”»

Ainsi firent les fils de Benjamin; ils prirent des femmes selon leur nombre parmi les danseuses qu’ils enlevèrent, puis ils partirent et retournèrent dans leur héritage; ils rebâtirent les villes, et y habitèrent. Et dans le même temps les enfants d’Israël s’en allèrent de là chacun dans sa tribu et dans sa famille, ils retournèrent chacun dans son héritage.

En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.

 
  Ruth 1:1-22  
U TEMPS des juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléhem de Juda partit, avec sa femme et ses deux fils, pour faire un séjour dans le pays de Moab. Le nom de cet homme était Élimélec, celui de sa femme Naomi, et ses deux fils s’appelaient Machlon et Kiljon; ils étaient Éphratiens, de Bethléhem de Juda. Arrivés au pays de Moab, ils y fixèrent leur demeure.

Élimélec, mari de Naomi, mourut, et elle resta avec ses deux fils. Ils prirent des femmes Moabites, dont l’une se nommait Orpa, et l’autre Ruth, et ils habitèrent là environ dix ans. Machlon et Kiljon moururent aussi tous les deux, et Naomi resta privée de ses deux fils et de son mari.

Puis elle se leva, elle et ses belles-filles, afin de quitter le pays de Moab, car elle apprit au pays de Moab que l’Éternel avait visité son peuple et lui avait donné du pain. Elle sortit du lieu qu’elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles, et elle se mit en route pour retourner dans le pays de Juda.

Naomi dit alors à ses deux belles-filles: «Allez, retournez chacune à la maison de sa mère! Que l’Éternel use de bonté envers vous, comme vous l’avez fait envers ceux qui sont morts et envers moi! Que l’Éternel vous fasse trouver à chacune du repos dans la maison d’un mari!» Et elle les baisa. Elles élevèrent la voix, et pleurèrent; et elles lui dirent: «Non, nous irons avec toi vers ton peuple.»

Naomi, dit: «Retournez, mes filles! Pourquoi viendriez-vous avec moi? Ai-je encore dans mon sein des fils qui puissent devenir vos maris? Retournez, mes filles, allez! Je suis trop vieille pour me remarier. Et quand je dirais: “J’ai de l’espérance;” quand cette nuit même je serais avec un mari, et que j’enfanterais des fils, attendriez-vous pour cela qu’ils eussent grandi, refuseriez-vous pour cela de vous marier? Non, mes filles! Car à cause de vous je suis dans une grande affliction de ce que la main de l’Éternel s’est étendue contre moi.»

Et elles élevèrent la voix, et pleurèrent encore. Orpa baisa sa belle-mère, mais Ruth s’attacha à elle. Naomi dit à Ruth: «Voici, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux; retourne, comme ta belle-sœur.»

Ruth répondit: «Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi! Où tu iras j’irai, où tu demeureras je demeurerai; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu; où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Éternel me traite dans toute Sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi!»

Naomi, la voyant décidée à aller avec elle, cessa ses instances. Elles firent ensemble le voyage jusqu’à leur arrivée à Bethléhem. Et lorsqu’elles entrèrent dans Bethléhem, toute la ville fut émue à cause d’elles, et les femmes disaient: «Est-ce là Naomi?»

Elle leur dit: «Ne m’appelez pas Naomi; appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume. J’étais dans l’abondance à mon départ, et l’Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, après que l’Éternel S’est prononcé contre moi, et que le Tout-Puissant m’a affligée?»

Ainsi revinrent du pays de Moab Naomi et sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges.

 
 
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