DEPUIS la nuit des temps, les gens s’émerveillent devant le spectacle de la transformation de la chenille en papillon. Mais grâce aux technologies les plus modernes, nous découvrons maintenant une symphonie de changements tout aussi miraculeux, quoiqu’invisibles à l’œil nu: on nous révèle ainsi les merveilles secrètes rendant cette métamorphose possible. Chaque étape finement chorégraphiée souligne la sagesse et la puissance de notre Créateur.

Notre histoire débute donc avec un œuf pondu par une femelle papillon. Ces œufs sont généralement petits et ronds et se trouvent souvent sur les feuilles des plantes. Une fois l’œuf éclos, un bébé chenille en sort. La chenille est déjà un miracle en soi. Ressemblant à un ver, cette créature ondulante est une machine à dévorer, dotée d’outils spécialisés pour saisir la nourriture et la manger. Ses pièces buccales broyeuses coupent et dévorent d’abondantes quantités de feuilles. La chenille peut atteindre plus de 3000 fois sa taille d’origine. Cela équivaut à un bébé de 2,7 kg (6 livres) devenant un monstre de 8,2 tonnes métriques (9 tonnes américaines) en seulement quelques mois.

Lorsque le cerveau détecte que le moment est venu, une incroyable série d’événements s’enclenche. La chenille entre dans un cocon qu’elle tisse elle-même et, par le processus de la métamorphose, elle devient un papillon. Pour y arriver, la chenille doit d’abord se digérer entièrement en libérant des enzymes qui dissoudront tous ses tissus. Ainsi, si vous deviez ouvrir un cocon juste au bon moment, une ‘simple’ soupe à la chenille en sortirait. Dans ce liquide, certains groupes de cellules survivent, transformant lentement la soupe en organes très complexes. De manière incroyable, des structures totalement nouvelles seront construites à partir des cellules dissoutes de la chenille. Parmi ces nouvelles structures, mentionnons:

  • des organes reproducteurs;
  • un œil à facettes, pouvant discerner une plus grande gamme de couleurs que l’œil humain;
  • deux antennes couvertes d’écailles, qui détectent les molécules dans l’air pour donner au papillon un sens de l’odorat;
  • une ‘probose’, soit un tube d’alimentation qui émerge du cocon en deux moitiés qui fusionneront ensuite;
  • six pattes articulées munies de capteurs capables de détecter un partenaire ou une plante d’intérêt à plus de deux kilomètres;
  • des ailes avec des veines et des écailles, de même que tous les muscles requis pour voler.

 Lorsqu’une chenille entre dans son cocon et commence à se transformer en bouillie, une certaine direction doit déjà être intégrée dans le processus, sans quoi il serait impossible d’en voir émerger un papillon parfaitement formé. Ainsi, la première chenille à se lancer courageusement dans cette transformation en bouillie devait parvenir dès la toute première fois à devenir un papillon, le seul capable de produire d’autres chenilles. Puisqu’aucune chenille ne peut se reproduire, un échec à ce premier essai aurait signifié la disparition de l’espèce. Il est donc impossible pour l’évolution d’opérer sa ‘magie’, car cette théorie nécessite de multiples changements chez de très nombreuses générations d’individus, sur de très longues périodes. Voilà pourquoi l’idée que les chenilles aient pu ‘évoluer’ de cette façon est un non-sens absolu.

 Autrement dit, la théorie de l’évolution ne propose aucun mécanisme qui puisse expliquer la métamorphose d’une chenille en papillon. Cette théorie repose essentiellement sur les mutations aléatoires, la sélection naturelle et la survie du plus apte: elle se retrouve donc à court de réponse lorsqu’elle est confrontée à ce type de changement soudain et dramatique dans l’existence d’un être vivant.

Pour illustrer ce miraculeux processus de manière un peu simpliste, puisque la métamorphose est évidemment beaucoup plus complexe, supposons qu’une Ford modèle T roulant le long d’une route s’arrête soudain. Une partie de l’habitacle s’agrandit ensuite pour devenir un garage recouvrant toute la voiture. À l’intérieur du garage, cette voiture, entièrement par elle-même sans aucune intervention extérieure, se démonte et transforme ses pièces en d’autres pièces, reconstituant un tout nouveau véhicule. Deux semaines plus tard, un hélicoptère surgit de ce garage… Ce serait tout un exploit!

La métamorphose d’une chenille en papillon ne se résume pas simplement à une belle transformation physique: c’est aussi une étonnante démonstration de la mise en œuvre de mécanismes extrêmement complexes. La chenille et le papillon ne sont pas seulement distincts sur le plan physique: ils se comportent également différemment. L’une rampe sur les arbres, l’autre vole autour d’eux. Plus important encore, la chenille mange des feuilles alors que le papillon se nourrit uniquement de nectar. Il y a donc beaucoup de place dans l’écosystème pour la coexistence des deux types, puisque leurs réserves alimentaires respectives sont distinctes. C’est une brillante idée!

 La nature est un trésor à la gloire infinie de Dieu. Ces merveilles feraient même s’extasier le roi Salomon. «Considérez les lys des champs,» ou notre sujet du jour, les papillons, «Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.» (Matthieu 6:28,29). «L’Éternel accomplit des œuvres admirables, elles sont méditées par tous ceux qui les aiment.» (Psaume 111:2 [Bible du Semeur]). La prochaine fois que vous verrez un papillon virevolter autour d’une fleur, prenez une pause, méditez sur cet être miraculeux, et adorez son Créateur.