Des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis au point un mini laboratoire médical sous la forme d’un implant sous-cutané capable de transmettre directement l’état médical d’un patient à son médecin traitant.

 

Il n’y aura bientôt plus besoin de se déplacer pour effectuer des analyses médicales.

Des chercheurs de l’Ecole fédérale polytechnique de Lausanne ont mis au point un capteur sous-cutané capable d’analyser la concentration de certaines substances dans le sang : ce dispositif de quelques millimètres cube mesure simultanément la présence de cinq protéines, dont le glucose et le cholestérol.

Outre des capteurs, l’implant est muni d’un transmetteur radio qui envoie directement les résultats d’analyse au médecin traitant via le smartphone de la personne testée.

Une initiative qui permet aux praticiens de suivre quotidiennement leurs patients les plus à risque, souffrant de maladie chronique comme le diabète.

Les deux parties sont alimentées par un système d’alimentation sous la forme d’un patch à même la peau émettant un petit champ électromagnétique.

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Capable d’anticiper un traitement

« L’implant émet des ondes radio sur une fréquence inoffensive, explique dans un communiqué Giovanni de Micheli, chercheur à l’origine du projet.

Le patch récolte ces données, et les transmet par Bluetooth à un téléphone portable, qui les fait parvenir au médecin via le réseau de téléphonie mobile ».

Déjà testé en laboratoire le prototype, qui réunit électroniciens, informaticiens, médecins et biologistes, a montré une fiabilité comparable aux analyses traditionnelles.

À terme, les chercheurs estiment que le système pourrait être particulièrement utile aux patients suivant des chimiothérapies, dans le but d’évaluer leur tolérance au traitement.

L’implant pourrait également servir en guise de prévention en donnant l’alarme avant même l’apparition des premiers symptômes.

Les chercheurs espèrent pouvoir le commercialiser d’ici quatre à cinq ans.